Chômage partiel: augmentation de l'aide aux entreprises Déjà largement utilisé par les firmes automobiles ces dernières semaines, le chômage partiel est, en règle générale, l'une des premieres souplesses à laquelle ont recours les entreprises confrontées à une conjoncture difficile pour ajuster leurs coûts. Pour les encourager à user de cette formule, évidemment préférable à la réduction des effectifs mais qui reste néanmoins assez coûteuse pour elles, Jean Pierre Soisson a, comme prévu, annoncé hier en conseil des ministres un accroissement de l'aide de l'Etat: dès le Ier mars et jusqu'à la fin de l'année, les entreprises, qui doivent verser aux salariés 50% de la rémunération normale pour les heures non travaillées, avec un minimum horaire de 27 F (correspondant au SMIC net), se verront rembourser non plus 10,32 F par heure chômée mais 12,82 F. Le gouvernement est prêt à améliorer encore sa contribution si, de leur côté, les partenaires sociaux, gestionnaires de l'UNEDIC, accept
Incitation
à la formation
Outre l'augmentation du contingent annuel d'heures indemnisables de plein droit (porté de 500 à 600 heures par salarié et à 700 dans le textile et l'habillement), le gouvernement a décidé d'accélérer les délais de traitement des demandes déposées par les entreprises auprès de l'administration ainsi que les conditions de remboursement: 50% des sommes demandées pour les deux premiers mois seront immédiatement débloquées.
Jean Pierre Soisson a complété ce dispostif par deux mesures -suggérées par F0- concernant la formation: « Dans une période de moindre activité, les entreprises peuvent décider de traiter pour partie le problème en organisant des sessions de formation », a expliqué hier le ministre: soit elles anticipent des plans déjà arrêtés et l'Etat prendra en charge 50% des rémunérations des salariés en stage; soit elles décident un programme supplémentaire et l'Etat couvrira, en plus, une part des coûts de fonctionnement (en moyenne 50%). Le ministère table sur environ 35.000 bénéficiaires. Les mesures annoncées hier coûteront quelque 300 millions de francs que le ministère du Travail prendra sur ses reports de crédits.
Michèle Lécluse