Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Fabienne Keller, eurodéputée : « Avec le pacte asile-migration, c’est l’ensemble des vingt-sept pays européens qui prendront leur juste part »

La réforme de la politique d’immigration votée le 10 avril au Parlement européen est « une révision de fond en comble de la politique européenne d’asile », explique l’élue européenne (Renaissance) dans une tribune au « Monde ».

Publié le 23 avril 2024 à 17h00 Temps de Lecture 2 min.

Article réservé aux abonnés

Le mercredi 10 avril 2024, le Parlement européen a adopté l’accord final sur le pacte européen asile et migration. En tant que rapporteuse sur le règlement procédure d’asile commune, je salue cette réforme qui va transformer en profondeur la gestion de l’immigration en Europe. Je dénonce toutefois les postures politiques de tous nos opposants dans une coalition contre nature de Raphaël Glucksmann et François-Xavier Bellamy alliés à l’extrême droite pour rejeter ce pacte asile-migration, à contre-courant de leur propre groupe au Parlement européen.

Si nous avons besoin d’une politique européenne d’immigration, c’est d’abord parce que l’Union européenne (UE) est l’une des rares zones du monde qui soit à la fois en paix, prospère et où les libertés fondamentales sont respectées. L’Europe tout entière est attractive pour les personnes qui fuient la guerre, la misère ou les conséquences du changement climatique.

C’est nécessaire aussi car nous partageons des frontières extérieures communes entre les vingt-sept Etats membres, par notre géographie, notre histoire et notre volonté politique de bâtir un marché intérieur commun et un espace européen de libre circulation. Les arrivées de migrants en Grèce, en Italie ou en Espagne sont l’affaire de tous.

L’Europe, un échelon indispensable d’action sur l’immigration

Si nous n’aidons pas nos voisins européens à mieux gérer les flux migratoires, cette réalité continuera de s’imposer à nous, en France comme dans les autres pays européens. La meilleure manière de répondre au défi migratoire, c’est d’organiser la coopération entre les partenaires européens, seule garante de la souveraineté de nos frontières communes. C’est pourquoi j’ai soutenu le pacte européen sur l’asile et la migration.

Le pacte, c’est une révision de fond en comble de la politique européenne d’asile et de migration, au travers d’une dizaine de textes législatifs. C’est un changement de paradigme important, reflet d’une Europe pragmatique, autour de trois axes principaux : la maîtrise de l’immigration irrégulière, la préparation aux crises et la solidarité entre pays européens, et l’harmonisation des règles d’asile.

Le pacte asile-migration va changer la situation de l’immigration

Plus concrètement, chaque demandeur d’asile qui entrera dans l’UE de manière irrégulière sera maintenu dans des centres à la frontière, sur le sol européen, pour être identifié et enregistré en sept jours. Ceux qui ont peu de chances de recevoir l’asile ou qui présentent un risque à la sécurité seront maintenus dans ces centres, le temps d’examiner leur demande d’asile de manière complète mais accélérée en trois mois, et renvoyés vers leur pays d’origine en cas de réponse négative.

Il vous reste 39.42% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.