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Plus de silence, plus de productivité

Même de faible intensité, les « perturbateurs d’attention », comme une parole intelligible ou des confidences à voix basse, peuvent être extrêmement gênants, produisant déconcentration, stress et fatigue, accidents et pertes d’activité, explique la journaliste du « Monde » Anne Rodier.

Publié le 11 septembre 2019 à 06h30, modifié le 20 septembre 2019 à 08h39 Temps de Lecture 3 min.

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« L’enquête Sumer 2017, publiée par le ministère du travail lundi 9 septembre, indique que le nombre de salariés du secteur privé exposés au bruit est passé de 3,2 millions à 5,8 millions en une vingtaine d’années, soit plus du tiers des salariés en 2017. » « L’enquête Sumer 2017, publiée par le ministère du travail lundi 9 septembre, indique que le nombre de salariés du secteur privé exposés au bruit est passé de 3,2 millions à 5,8 millions en une vingtaine d’années, soit plus du tiers des salariés en 2017. »

Chronique « Carnet de bureau ». La baleine gênée par le bruit des navires n’est pas efficace dans sa recherche de nourriture. Perturbée par le son des moteurs, elle pêche moins de plancton. Pour les salariés de l’aéroport, du restaurant ou… de l’open space, c’est la même chose. Le larsen d’un haut-parleur de l’aérogare, la réverbération des discussions enjouées des clients ou le fracas des assiettes de la pizzeria, les conversations des collègues de l’open space sont autant de « perturbateurs d’attention », source d’accidents et de perte d’activité. Pourtant, avec une croissance de l’économie nationale à 0,2 % du PIB au deuxième trimestre 2019, ce n’est pas le moment de gâcher de l’énergie.

La nocivité n’est pas nouvelle, le bruit est reconnu comme cause de maladies professionnelles depuis 1963. Mais l’enquête Sumer 2017, publiée par le ministère du travail lundi 9 septembre, indique que le nombre de salariés du secteur privé exposés au bruit est passé de 3,2 millions à 5,8 millions en une vingtaine d’années, soit plus du tiers des salariés en 2017. Le coût social est évalué par le Conseil national du bruit à 1,1 milliard d’euros.

L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles fera un point avec les entreprises les 25 et 26 septembre pour présenter les dernières méthodes d’évaluation des effets du bruit en open space. De quoi améliorer la situation des 6 à 7 millions de salariés qui y travaillent. « Le bruit est la première source de gêne en open space », affirme Patrick Chevret, responsable du pôle acoustique de l’INRS.

« L’espace de travail modèle n’existe pas. Il doit d’abord répondre à la nature de l’activité (norme NF S31-199) », souligne M. Chevret. Toutefois, 10 mètres carrés par personne, des plafonds et parois absorbants, les métiers bruyants éloignés de ceux qui ne le sont pas, et enfin des espaces pour s’isoler, sont autant de préconisations de la Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (Carsat).

Agents chimiques perturbateurs

La protection des salariés s’impose à l’employeur à partir de 80 décibels durant huit heures. A titre indicatif à 1,20 mètre de distance, « une conversation normale se tient entre 50 et 60 décibels (dB) », précise l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact).

Mais le bruit n’est pas le même pour tout le monde, qu’il affecte l’audition (lésionnel) ou ne perturbe que l’attention (non lésionnel).

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