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Guadeloupe : des premiers barrages démantelés, la dernière nuit a été plus calme

- Mis à jour le
Par
  • France Bleu

Près d'une semaine après le début des blocages en Guadeloupe dans un contexte de contestation de la vaccination obligatoire pour les soignants, plusieurs routes ont été "nettoyées" dimanche soir. Mais les violences et les blocages se poursuivent, tandis que les écoles restent fermées.

Des jeunes guadeloupéens tiennent des barrages dans le bourg du Gosier, en Guadeloupe. Des jeunes guadeloupéens tiennent des barrages dans le bourg du Gosier, en Guadeloupe.
Des jeunes guadeloupéens tiennent des barrages dans le bourg du Gosier, en Guadeloupe. © Maxppp - Philippe de Poulpiquet

La Guadeloupe est secouée par un mouvement ayant pour origine la contestation de l'obligation vaccinale des soignants, qui a dégénéré en crise sociale émaillée de nombreuses violences. L'île Antillaise est touchée par des barrages sur les axes routiers ainsi que par des pillages. 

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"Une première partie de nettoyage" a pu avoir lieu dimanche "et ça va se poursuivre demain". Voila ce qu'indique Eric Dethelot, cadre d'astreinte de Route de Guadeloupe. Certains axes ont été dégagés, comme "la route des Mamelles", qui traverse le Parc national au centre de la Basse-Terre.

Des blocages qui continuent

Mais une dizaine de barrages restaient en place, en plusieurs points stratégiques de l'archipel. Ces barricades faites d'objets hétéroclites, comme des tôles, des conteneurs de poubelles, ou d'arbres, sont tenues par "15 à 50 personnes" souligne le colonel Jean-Pierre, du commandement de la Gendarmerie de Pointe-à-Pitre. Des groupes qui peuvent "se reformer" quelques heures après avoir été dispersés, selon la même source.

Les écoles, collèges et lycées restent fermés

La poursuite des violences a conduit le rectorat à suspendre lundi l'accueil des élèves dans les écoles, collèges et lycées de la Guadeloupe. "La situation reste incertaine concernant le trafic routier et la possibilité pour les personnels et les élèves de se déplacer sans encombres et en toute sécurité semble compromise à ce stade", indique-t-il dans un communiqué.

Les renforts sont arrivés sur place

Les renforts de policiers et de gendarmes envoyés de métropole, notamment 35 membres des unités du GIGN et du Raid, sont arrivés sur l'île. Ils s'ajoutent aux 2.000 forces de l'ordre déjà mobilisées. La nuit de dimanche à lundi a été plus calme en Guadeloupe selon la préfecture. Un couvre-feu est instauré entre 18h et 5h, jusqu'au 23 novembre.

Emmanuel Macron appelle au calme

Lundi, Emmanuel Macron a assuré la Guadeloupe de la "solidarité" de la nation face à "une situation très explosive" et demandé à "ne rien céder au mensonge et à la manipulation". Depuis Amiens, où le chef de l'Etat était en déplacement, il a loué "une adhésion croissante à la vaccination" en Guadeloupe malgré l'opposition d'une "toute petite minorité", "très active". Le président de la République a déclaré : "On ne peut pas utiliser la santé des Françaises et des Français pour mener des combats politiques". 

Emmanuel Macron a poursuivi en annonçant que le gouvernement était "mobilisé". Le Premier ministre Jean Castex doit tenir ce lundi à 18h une réunion à Matignon en présence des ministres des Outre-mer, Sébastien Lecornu, et de l'Intérieur, Gérald Darmanin, du ministre de la Santé, Olivier Véran, ainsi que des élus guadeloupéens.

30 émeutiers présumés jugés en comparution immédiate

Trente personnes doivent être ce jugées lundi en comparution immédiate à Pointe-à-Pitre, soupçonnées d'avoir participé aux violences urbaines.

La nuit de samedi à dimanche est restée agitée dans les rues et sur les routes de l'île, entre barrages routiers, incendies et pillages qui ont débouché sur 38 interpellations dans la nuit et fait deux blessés chez les forces de sécurité. Ces incidents ont eu lieu malgré le couvre-feu qui court jusqu'à mardi matin, chaque nuit de 18 heures à 5 heures.

Le préfet de la Guadeloupe a annoncé lundi sur Twitter l'interpellation de 11 nouvelles personnes dans la nuit de dimanche à lundi. Des arrestations permises par l'arrivée des renforts de forces de l'ordre. Cela a permis de "contrer l'action des groupes de délinquants et d'empêcher dans les centre-villes et en zone rurale la majorité des tentatives de regroupement et d'atteinte aux biens", a précisé le préfet.

Pillages dans les magasins et les pharmacies

Dans plusieurs communes de l'île, des magasins alimentaires ont été pillés, mais aussi des pharmacies. Les gendarmes témoignent aussi de soupçons de "faux appels pour nous attirer ailleurs, tout comme les pompiers". Dans la commune de Morne-à-l'Eau, un poste de police a été incendié.

Malgré l'arrivée de renforts de forces de l'ordre, les exactions continuent à toucher les commerces alimentaires et des clous sont jetés sur la chaussée à l'approche de certains barrages. Le préfet s'inquiète que de nombreux barrages interdisent le passage des services d'urgence et des transports sanitaires et des patients qui ont besoin d'être dialysés n'ont pas pu rejoindre un établissement de santé, ce qui met leur vie en danger.

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