Après l'incendie de la salle des fêtes du Loroux-Bottereau, les riverains viennent voir les décombres

"C'est triste à voir. Il ne reste plus rien à part l'escalier et cette odeur de fumée", se désole Christine, une habitante du Loroux-Bottereau, près de Nantes. Elle sort son smartphone et prend en photo les décombres de la salle des fêtes de sa commune, ce samedi. Le "Palais des Congrès" a entièrement brûlé dans la nuit de jeudi à vendredi. Cette riveraine est née et vit depuis toujours au Loroux-Bottereau. Elle a beaucoup de souvenirs dans cette salle des fêtes. "Dans notre jeunesse, il y avait encore les bals publics. Le samedi soir, bien des Lorousains se sont rencontrés là et flirtaient là pour la première fois", se remémore-t-elle avec émotion.

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Des mariages, le bal des pompiers, des thés dansants : de nombreux évènements étaient organisés dans cette salle des fêtes construite en 1969. Chaque année, au mois de février, il y a même des spectacles de théâtre amateur. Christian y est bénévole pour installer les gradins. Il se demande si ça aura lieu l'an prochain. "On n'en sait rien puisque ça va prendre quelques années avant d'avoir une nouvelle salle. Je ne sais pas si ça se jouera autrement ou si ça sera mis en pause."

"C'est toute ma vie au Loroux-Bottereau qui s'écroule"

Le sujet revient dans toutes les discussions entre Lorousains. Martine y a vécu longtemps. Elle est émue : "C'est toute ma vie au Loroux-Bottereau qui vient de s'écrouler. J'ai rencontré le père de mes enfants ici. On s'est mariés au Palais des Congrès. C'est ici aussi qu'on mettait les arbres de Noël de mon fils avec l'école. J'y ai vécu plein de choses." Elle est venue prendre des photos "parce qu'il faut archiver ça, pour garder tous ces souvenirs".

Et une question s'impose dans la tête des habitants de la commune : la salle sera-t-elle-reconstruite ? Le temps de la reconstruction viendra sans doute, "mais pas de précipitation", dit le maire Emmanuel Rivery. Il faut se donner le temps selon lui. En attendant, beaucoup d'évènements risquent d'être annulés. C'est ce que craint Madeleine, 71 ans : "Les salles voisines ne seront pas toujours disponibles." Quant à l'origine du sinistre, c'est la piste accidentelle qui est privilégiée mais l'enquête devra le confirmer.