Mort de Christophe de Margerie : quatre employés de l'aéroport russe interpellés, le conducteur placé en détention

Quatre personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, a annoncé jeudi matin le Comité d'enquête russe, dans le cadre des investigations sur l'accident d'avion dans lequel est décédé Christophe de Margerie, le PDG de Total, dans la nuit de lundi à mardi. Il s'agit de quatre employés de l'aéroport Vnoukovo de Moscou, où a eu lieu le crash : le chef des nettoyeurs de pistes, le responsable du contrôle des vols, l'aiguilleur du ciel qui contrôlait, au moment de l'accident, les décollages, et son supérieur.

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"Ces personnes n'ont pas respecté les normes de sécurité des vols et de travail au sol, ce qui a conduit à la tragédie ", explique le Comité d'enquête.** L'aigueilleur du ciel débutait dans la profession** , elle avait été recruté en août dernier, selon les enquêteurs. Le directeur de l'aéroport et son adjoint ont par ailleurs annoncé leur démission peu après ces interpellations.

Le conducteur avait 0,6g/L d'alcool dans le sang

Les quatre suspects rejoignent le conducteur du chasse-neige avec lequel l'avion est entré en collision au moment de l'accident. Celui-ci a été placé en détention, à l'issue de sa garde à vue. Sa demande de libération sous caution a été rejetée. Les enquêteurs ont annoncé ce jeudi qu'il avait 0,6 grammes d'alcool par litre de sang lors de l'accident . Or en Russie, au volant, la tolérance zéro est appliqué.

"Je ne me suis pas rendu compte que j'entrais sur la piste de décollage ", avait pourtant expliqué le suspect, affirmant avoir perdu ses repères après avoir perdu de vue les autres déneigeuses. "L'aiguilleur du ciel n'a pas remarqué qu'un véhicule restait encore sur la piste ", a déclaré l'avocat du conducteur.

Les enquêteurs russes s'accordent en tout cas** à parler de "négligence criminelle "** , donc d'une erreur humaine. L'analyse des boîtes noires a débuté mercredi, et devrait durer "deux à trois jours ".