À Vendeville, ville-sanctuaire depuis septembre, les pèlerins plus nombreux pour sainte Rita

Les célébrations de sainte Rita ont encore attiré du monde ce mercredi 22 mai à Vendeville, au sud de Lille. Cinq messes étaient organisées tout au long de la journée à l'occasion de la fête de la sainte des causes désespérées. La journée marquait aussi la fin de la Neuvaine, neuf jours durant lesquels le sanctuaire à honorer sa sainte patronne.

ⓘ Publicité

Et cette année, cette Neuvaine avait lieu dans un contexte particulier, car depuis septembre, Vendeville a été désignée ville-sanctuaire, au même titre que Lourdes ou Lisieux. Un label qui attire les pèlerins.

"Avant [cette désignation], nous étions à 120.000 visiteurs par an", explique Paul Dumortier, le directeur de l'office de tourisme de Seclin et du Mélantois. "Aujourd'hui, nous sommes à plus 30 %" affirme le directeur, en se basant sur les chiffres du sanctuaire sur les ventes de bougies et les messes demandées.

"Nous aussi, à l'office de tourisme, nous sommes plus sollicités. Avec des demandes de gens sur comment venir à Vendeville et des demandes de groupes", poursuit Paul Dumortier.

Une aubaine pour certains commerçants

Sur le parvis de l'église, en fin de matinée, les bancs installés pour suivre la messe dehors sont bondés, comme l'église et la salle paroissiale attenante.

En face, deux restaurants. Dans le premier, Les Cocottes de Jean-Lou, on s'active. Le nouveau propriétaire Jean-Louis Duchène s'est installé il y a un mois et demi. "Là, ça n'arrête pas. le parking est toujours plein. Les gens rentrent et sortent de l'église non stop. C'est hallucinant", explique le chef, qui a donc renforcé ses effectifs, avec trois personnes en cuisine et trois autres en salle. "Si je fais mes 50-60 couverts, je suis content !"

Et puis à côté, l'ambiance est plus calme à la pizzeria Fratelli. "Par rapport à l'année passée, on remarque qu'il y a plus de monde, explique Clément, le patron. Après, on perd quand même notre clientèle des zones industrielles, qui ne peut pas se garer. On est un petit peu bloqué par ça, mais bon..."

Le restaurateur fournit en sandwichs la paroisse, ça compense. Celle qui à vraiment le sourire, c'est la gérante de La Rose de Cascia, Sophie. "Il y a environ 30 % de fréquentation en plus par rapport à avant", estime la fleuriste, qui y voit un effet ville sanctuaire : "Il y a plus de passage. Et l'église de sainte Rita est particulièrement bien fleurie, donc c'est sûr : je vends plus de fleurs !"

Ce mercredi, elle a commandé 2.500 roses, fleur emblématique de sainte Rita, pour les vendre aux pèlerins.