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Attentat déjoué à Villejuif : reconstitution du meurtre d'Aurélie Châtelain en présence de Sid Ahmed Ghlam

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Près d'un an après le meurtre de la jeune femme de 32 ans, une reconstitution a été organisée ce dimanche. Le suspect principal, Sid Ahmed Ghlam était présent. L'ancien étudiant algérien est soupçonné du meurtre d'Aurélie Châtelain alors qu'il projetait un attentat dans une église de Villejuif.

Reconstitution du meurtre d'Aurélie Châtelain
Reconstitution du meurtre d'Aurélie Châtelain © Maxppp - LEFEBVRE

La reconstitution a duré plus de 6 heures. "On a appris beaucoup de choses qui confirment ce qu'on pense déjà quant à la responsabilité de ce monsieur", a affirmé l'avocat de la famille d'Aurélie Châtelain, Me Antoine Casubolo Ferro. Les parents de la victime, mais aussi des proches, étaient présents pour "comprendre pourquoi on l'a tuée et comment". La reconstitution a renforcé "une certitude, si elle avait besoin d'être renforcée. C'est tellement incohérent ses déclarations" a déclaré leur avocat.

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Le 19 avril au matin, Aurélie Châtelain, 32 ans, professeur de fitness dans le nord de la France, était retrouvée morte, tuée par balle, sur le siège passager de son véhicule. Peu après, un étudiant franco-algérien connu des services de renseignements comme islamiste radical, Sid Ahmed Ghlam, 24 ans, était arrêté à Paris après avoir lui-même appelé les secours : il venait de se blesser avec une arme à feu. Tôt dans la matinée, les deux véhicules présents il y a presque un an ont été amenés par la police. De nombreux indices le confondent dans ce meurtre et dans le projet d'attentat avorté : son arsenal, son ADN retrouvé dans le véhicule de la jeune femme, du matériel informatique et téléphonique laissant supposer une attaque imminente, notamment un message lui disant de trouver "une église avec du monde". De l'ADN d'Aurélie Châtelain avait été également mis en évidence sur la parka que portait Ghlam et les expertises balistiques ont montré que la balle avait été très probablement tirée depuis son pistolet Sphinx.

l'une des voitures utilisées pour la reconstitution
l'une des voitures utilisées pour la reconstitution © Radio France - Thomas Pontillon
L'une des voitures utilisées pour la reconstitution
L'une des voitures utilisées pour la reconstitution © Radio France - Thomas Pontillon

Sid Ahmed Ghlam menotté et protégé par un gilet pare-balles

L'ancien étudiant algérien est arrivé escorté par un important dispositif policier. Tout au long de la reconstitution, il a été protégé par un gilet pare-balles. Il a aussi été menotté. Pour son avocat, la reconstitution a été mené "de manière très précise, très minutieuse". "Tout a été vérifié point par point. Cela a permis de conforter ce qui a été indiqué par M. Ghlam depuis le départ de cette procédure, et notamment qu'il n'était pas responsable du décès de cette malheureuse personne", a ajouté Me Christian Benoît.

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Plusieurs versions depuis son arrestation

Cette reconstitution était importante, d'autant que Sid Ahmed Ghlam a varié dans ses déclarations depuis son arrestation. En garde à vue, il livre aux enquêteurs une thèse rocambolesque : il aurait trouvé les armes par hasard et voulu s'en débarrasser dans la Seine, avant de se blesser accidentellement. Deux mois plus tard, il se présente comme un jeune naïf embrigadé par le groupe État islamique et missionné pour commettre un attentat depuis la Turquie, où il s'était rendu à deux reprises, en 2014 et début 2015. Il accuse un complice, Abou Hamza, jamais retrouvé depuis, d'avoir volé la voiture d'Aurélie Châtelain et de l'avoir tuée alors qu'ils devaient se rendre dans l'église de Villejuif, mais seulement pour faire peur aux fidèles. Récemment, il a affirmé que ce complice était l'un des kamikazes du Bataclan, Samy Amimour, qu'il aurait reconnu à la télévision après les attentats parisiens du 13 novembre. La thèse d'un second tueur paraît "inenvisageable", selon une source proche de l'enquête.

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