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Génération agriculteurs : reprise de ferme heureuse pour Adrià et Nano en Haute-Loire

Ils ne venaient pas du milieu agricole, mais Adrià et Nano ont pu reprendre cet élevage de Vézézoux, en Haute-Loire, main dans la main avec l'ancien exploitant. Une transmission modèle comme il pourrait y en avoir plus, estime le jeune couple.

Adrià et Nano avec leur fille Lou dans la bergerie qu'ils ont reprise à Vézézoux, en Haute-Loire. Adrià et Nano avec leur fille Lou dans la bergerie qu'ils ont reprise à Vézézoux, en Haute-Loire.
Adrià et Nano avec leur fille Lou dans la bergerie qu'ils ont reprise à Vézézoux, en Haute-Loire. © Radio France - Juliette Micheneau

A la limite entre Puy-de-Dôme et Haute-Loire, sur les hauteurs de Marnat, à Vézézoux, la vue est superbe depuis la bergerie de Nano et Adrià, et leur sourire sincère. Aucun des deux n'est issu du milieu agricole, mais à 27 et 25 ans, les voilà installés en tant qu'éleveurs de brebis et heureux.

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D'animatrice à éleveuse

Reprendre une ferme, c'est ce qu'a toujours voulu Adrià Gomez. Une passion qui est venue plus tard chez Nano Bonneau, sa compagne, à l'origine animatrice. Mais une fois ses bagages posés à la ferme, "l'envie d'être animatrice diminue, et l'envie d'être éleveuse augmente" raconte la jeune femme. "J'avais envie de faire quelque chose de manuel et d'être mon propre patron."

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Elle reconnaît qu'au départ, ce n'est pas forcément simple d'être reconnue, "les gens demandent toujours à parler à Adrià, au 'chef de l'exploitation'... C'est un peu dur de s'affirmer." Mais pour Nano, cela passe notamment par son statut d'associée en Gaec, qui lui donne plus de droits que celui de conjointe collaboratrice.

Nano aime aussi parler de son métier sur les réseaux sociaux et voit qu'elle fait des émules en poussant d'autres femmes à se former et à s'installer. "C'est cool, ça redonne un élan à l'agriculture, il y a d'autant plus de diversités dans les projets d'installation aujourd'hui."

Garantir les revenus et accompagner les transmissions

C'est sur le RDI, Répertoire départ et installation qu'Adrià et Nano ont vu cet élevage à reprendre. Un troupeau d'un peu plus de 400 bêtes qu'ils ont racheté à Bernard, l'ancien exploitant, tout en restant locataires de la ferme. "C'était sa volonté", raconte Adrià, "il se rendait bien compte qu'autrement c'était impossible de trouver un repreneur hors cadre familial puisque quand on s'installe jeune, on a rarement d'apport personnel." Le couple limite donc l'investissement en n'achetant pas le foncier et en louant son gros matériel à une coopérative (Cuma).

Locataires de la ferme, Adrià et Nano ont acheté le matériel et le troupeau de quelques 430 bêtes.
Locataires de la ferme, Adrià et Nano ont acheté le matériel et le troupeau de quelques 430 bêtes. © Radio France - Juliette Micheneau
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Adrià se rôde au départ comme salarié de la ferme, Bernard l'adoube auprès de son banquier et lui laisse les rênes. "On a pu s'installer avec une exploitation où on peut dégager un revenu."

L'argent reste évidemment le nerf de la guerre quand il s'agit de s'installer comme agriculteur. Pour le jeune éleveur la question de la rémunération des produits agricoles est bien sûr essentielle, ainsi que l'accompagnement des futurs retraités. "Bien souvent, pour eux ça a été un métier de galère, parce qu'ils n'ont pas gagné leur vie, parce qu'ils ont eu des déboires, etc... et tous ne pensent pas à faire cette démarche de transmission et il y a plein de fermes qui finalement partent à l'agrandissement sans même avoir été proposées à l'installation."

La transmission des fermes est aujourd'hui un énorme enjeu quand on sait qu'un agriculteur sur deux en France va partir à la retraite dans les dix ans à venir.  Ces dix dernières années, la Haute-Loire, à elle seule, a perdu plus d'un millier de paysans.

Infos plus. La bergerie du suc des grives, où travaillent Nano et Adrià, fait partie du "Salon à la ferme" organisé par la Confédération paysanne durant le Salon de l'agriculture. La liste des fermes ouvertures est à retrouver ici

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