Les Maisons Marguerite, ces maisons partagées pour seniors, poursuivent leur développement
Elles sont nées en Haute-Loire, de la volonté de Jacqueline Decultis de proposer un autre choix aux seniors ne pouvant plus rester à domicile qu'une chambre en Ehpad. Depuis, les Maisons Marguerite sont devenues un réseau, présent dans plusieurs départements.
La prochaine Maison Marguerite doit ouvrir d'ici la fin du mois d'octobre à Saint-Yan, en Saône-et-Loire. Puis ce sera à Saint-Just-Saint-Rambert, dans la Loire. 18 maisons sont désormais en fonctionnement ou sur le point d'ouvrir au sein de ce réseau de maisons partagées pour seniors.
Pas de présence médicale permanente
Le concept est né dans l'esprit de Jacqueline Decultis, ancienne infirmière à domicile et ancienne responsable d'un service de soins à l'ADMR en Haute-Loire et en Ardèche. "Ce qu'elle a voulu créer c'est une alternative à la maison de retraite, c'est un domicile partagé [...] et elle a choisi de créer ces maisons-là en pensant à elle dans la viellesse, qu'est-ce qu'elle voudrait comme traitement, comme place dans la société", raconte Mathieu Decultis. Il gère une Maison Marguerite à Retournac et s'est associé avec sa mère pour développer le réseau.
Le principe est celui d**'une colocation entre 8 à 10 seniors**, qui ne souffrent pas de problèmes de santé nécessitant un suivi médical trop important. Ils vivent tous dans la même maison, gérée par deux ou trois maîtres ou maîtresses de maison. Ces personnes s'occupent des courses, des repas, du ménage. Il n'y a pas de présence médicale ou d'un soignant en permanence, mais des médecins, infirmiers ou encore des aides-soignantes interviennent au besoin, et les maisons disposent d'un système de téléassistance.
Mathieu Decultis explique d'ailleurs compter parmi les colocataires de la maison qu'il gère à Retournac des personnes ayant un début d'Alzheimer ou qui souffrent de la maladie de Parkinson, "elles sont parfois un peu désorientées mais ont toute leur place dans la maison; par contre les limites du modèle seront des troubles cognitifs importants, quelqu'un qui a besoin de transferts pour aller au toilettes etc., là les Ehpad sont là pour ça, quand le médical prend le dessus".
Labellisation économie sociale et solidaire
Les projets de Maisons Marguerite sont souvent portés par des personnes qui ont travaillé avec des personnes âgées, mais ce n'est pas le seul profil. Alors comment s'assurer que les personnes qui vivent dans ces maisons sont bien traitées ? Mathieu Decultis assure que ce qui réunit tous les porteurs de projets, ce sont des valeurs communes. "On a une charte qui nous lie et là-dessus on est intransigeant, mais derrière on va laisser une énorme liberté aux porteurs de projet, qui vont justement créer leur entreprise et gérer derrière, et ce qu'on constate c'est qu'on est un peu tous les mêmes dans le réseau : on est des gens bienveillants, et ça crée une énergie positive qui est saisissante".
Chaque colocataire débourse en moyenne 1.500 euros par mois pour vivre dans une maison du réseau, pour payer les charges, le loyer, les repas. "On essaie d'être le moins cher possible, mais ça reste une entreprise, il faut que ça tourne", commente Mathieu Decultis. Le réseau espère décrocher prochainement le label économie sociale et solidaire.
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