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Les étrangers dans la guerre : exemples d'un fidjien, d'un népalais et d'un ukrainien

À retrouver dans l'émission
Par
  • France Bleu

On connait les combattants anglais, néo-zélandais ou canadiens qui se sont battus sur le sol français. Mais ils étaient beaucoup plus nombreux, venus du bout du monde pour défendre la liberté.

Peitite histoire de la grande guerre sur France Bleu Nord @ KatPat

"Un prince noir comme de l'encre". C'est ainsi qu'est décrit Ratu Sukuna, un chef des iles Fidji, au coeur du Pacifique. Il appartient à la noblesse de l'archipel et veut rejoindre l'armée britannique. Mais celle-ci refuse l'intégration d'hommes de couleur. Il choisit donc la légion étrangère et on le retrouve en 1915 du côté de Neuville Saint-Vaast et de Souchez. C'est là qu'il reçoit sa première citation pour actes de bravoures. Rentré sur son île après une blessure, il revient en France deux ans plus tard cette fois en tant que travailleur sur le port de Calais au sein du Fidji Labour Corps. Ratu Sukuna est aujourd'hui considéré comme le père des Fidji modernes.Le Népal.Le Népal fait partie de l'empire britannique qui pousse le gouvernement indien à envoyer des troupes en Europe. C'est ainsi qu'un berger se retrouve dans les tranchées. Darwan Sing Negi débarque à Marseille en octobre 1914. Un mois plus tard, il se retrouve près de Béthune. Le 23 novembre, il participe à une contre-attaque après l'avancée des Allemands. Blessé à la tête et au bras, il repousse l'ennemi avant d'être évacué. Le 7 décembre 1914, à Saint Omer, le roi d'Angleterre lui remet la Victoria Cross, la plus haute distinction de l'Empire. Darwan devient le premier Indien décoré par un souverain anglais.La Victoria Cross a également été décernée à un soldat ukrainien, Filip Konowal.Enrôlé à 21 ans dans l'armée de Russie Impériale, il émigre en 1913 au Canada. Volontaire en 1915, il débarque en France en août de l'année suivante. En 1917, le caporal Konowal se distingue  sur la côte 70, près de Lens. A lui seul et en deux jours, il aurait éliminé au moins 16 soldats allemands qui mitraillaient le flanc droit de l'attaque canadienne. 40 ans plus tard, en parlant de son acte héroïque, il expliquait qu'il en avait eu marre de se tenir debout dans une tranchée avec de l'eau jusqu'à la ceinture et que c'est pour ça qu'il était parti à l'assaut de l'armée allemande ! En 2005, une plaque de bronze a été inaugurée, route de Béthune à Lens. En anglais, français et ukrainien, elle rend hommage à Filip Konowal.

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