Les animaux dans la Grande Guerre

Les chevaux et les mulets sont chargés dès le début de la guerre de remorquer les canons, de transporter les blessés ou d'assurer le ravitaillement du front. Au total, ce sont huit millions de chevaux qui ont été réquisitionnés dans les campagnes françaises. Dans notre région, on peut citer les chevaux de trait boulonnais qui ont payé un lourd tribut. La zone d'élevage était sous le feu des bombardements et la race a été décimée et en 1918. Une ordonnance a même interdit leur exportation afin de reconstituer le cheptel. Les pigeons voyageurs. Dès le début de la guerre, l'armée allemande ordonne aux civils en zone occupée d'abattre leurs pigeons domestiques, pour qu'aucune information ne soit transmise par la population aux Français et aux Britanniques. Tout contrevenant est passible de la peine de mort. Mais l'armée a bien compris l'utilité de ces agents de transmissions. En novembre 18, les militaires disposaient de 30000 oiseaux, répartis dans des colombiers fixes mais aussi plus de 350 colombiers mobiles.A Lille, un monument, près de la Citadelle, rend d'ailleurs hommage aux 20000 pigeons morts pour la patrie. Jenny, l'éléphante de l'avesnois. Elle débarque à Avesnes-sur -Helpe en 1914, accompagnée de son cornac Walter Mathias. Jenny, qui avait un abri dans un bâtiment à la Rotonde, travaille comme bête de somme dans les bois de Felleries et de Fourmies pour acheminer les troncs d'arbres qui serviront à construire les tranchées. Et quand elle n'était pas en forêt, l'éléphante servait à promener les officiers allemands. Jenny quitte Avesnes en 1918, sans encombres et rejoint la Belgique. Elle meurt en 1930 après avoir repris sa carrière au cirque de Hambourg.