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« Le concept de l’allumeuse permet de court-circuiter l’idée même du consentement »

Propos recueillis par Anna Topaloff

Publié le , mis à jour le

Marilyn Monroe photographiée pour le magazine « Playboy ».

Marilyn Monroe photographiée pour le magazine « Playboy ». TED SOQUI/SIPA USA/SIPA / TED SOQUI/SIPA USA/SIPA

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Entretien  Dans « Allumeuse. Genèse d’un mythe », la philosophe Christine van Geen part des grandes œuvres et du vocabulaire pour retracer l’histoire de cette figure fondatrice de la société patriarcale.

« Est-elle, ce que je crois, une terrible allumeuse ? », s’interroge Durtal, le héros du grand romancier Joris-Karl Huysmans, après que Madame de Chantelouve a repoussé ses ardeurs dans « Là-bas », se débattant et hurlant « je vous en supplie, laissez-moi ! ». Durtal en est tout ébaubi : la dame s’est présentée chez lui et au cours de la conversation, lui a confié ses fantasmes. Deux signes qui, à ses yeux, signifient sans aucun doute qu’elle entendait bien faire l’amour avec lui à l’occasion de cette visite. Dès lors, le verdict tombe : allumeuse ! Et le terme fait ainsi sa première apparition, en 1891, dans la grande littérature française.

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La scène, un peu tombée dans l’oubli, a été exhumée par la philosophe Christine van Geen dans un livre passionnant, consacré au concept de l’allumeuse, et qui vient d’être publié aux éditions du Seuil. S’appuyant sur les grands mythes, les arts et jusqu’aux productions les plus récentes de la pop culture, l’autrice retrace l’histoire de cette figure fondatrice de la société patriarcale. En décryptant précisément les œuvres, elle démontre avec un…

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