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La Division Martel, un groupuscule néonazi accusé par le gouvernement d’organiser des « opérations punitives » contre les personnes d’origine étrangère

Ce groupe de droite radicale apparu en 2022 a été dissous par le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, mercredi 6 décembre. Il avait projeté des actions violentes contre des Maghrébins, et plusieurs de ses militants étaient présents lors des heurts survenus à Romans-sur-Isère (Drôme), le 25 novembre.

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Publié le 06 décembre 2023 à 15h59, modifié le 06 décembre 2023 à 18h07

Temps de Lecture 3 min.

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Comme il l’avait annoncé le 28 novembre, au lendemain des événements survenus à Romans-sur-Isère (Drôme), le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a acté, lors du conseil des ministres du mercredi 6 décembre, la dissolution du groupuscule d’ultradroite Division Martel, accusé de propager « des idées justifiant la discrimination et la haine envers les personnes étrangères ou les Français issus de l’immigration » et d’organiser des « opérations punitives » à l’encontre de personnes issues de l’immigration africaine ou maghrébine, selon le décret.

Lire aussi l’enquête : Article réservé à nos abonnés A Romans-sur-Isère, un coup de force de militants d’ultradroite venus de toute la France

Plusieurs militants du groupuscule étaient présents à Romans-sur-Isère le 25 novembre, avec pour projet de s’en prendre aux habitants du quartier de la Monnaie, dont étaient originaires certains des jeunes suspectés d’avoir participé à la rixe mortelle de Crépol (Drôme), la nuit du 18 au 19 novembre, durant laquelle un adolescent, Thomas, 16 ans, a été tué d’un coup de couteau.

Dans le viseur des services de renseignement depuis plusieurs mois, le groupuscule Division Martel s’inscrit dans une nébuleuse en pleine expansion d’organisations similaires, issues de la droite radicale identitaire ou catholique. Ces groupes, convaincus de la réalité des théories racistes comme celle du « grand remplacement » des populations européennes blanches et catholiques par celles qui sont issues de l’immigration africaine et maghrébine, exaltent la violence comme seul moyen d’emporter cette « guerre raciale » qu’ils appellent de leurs vœux. « Le groupement organise des entraînements au combat » et « promeut l’utilisation d’armes blanches dans les confrontations qu’il encourage », précise le décret de dissolution.

« Affrontez l’ennemi »

Forte de quelques dizaines de membres seulement, essentiellement localisés à Paris, la Division Martel – qui fut brièvement nommée Légionnaires Paris – est en partie la prolongation d’un autre groupe, Zouaves Paris, dissous en janvier 2022 pour les mêmes causes, à la suite, notamment, de l’agression de militants antiracistes lors d’un meeting d’Eric Zemmour en décembre 2021 à Villepinte (Seine-Saint-Denis). Elle est également proche du Groupe Union Défense (GUD) Paris, autre groupuscule d’ultradroite, très actif dans les années 1970, et qui s’est recréé il y a quelques mois, après avoir disparu.

Écouter aussi Ultradroite : qui sont les militants de ces groupuscules ?

Active à partir de l’automne 2022, la Division Martel reprend des codes néonazis, comme la croix celtique ou le slogan « Europe, jeunesse, révolution », scandé par les skinheads des années 1980 et 1990. En octobre 2022, une vidéo circule dans les cercles nationalistes, qui montre quelques militants, présentés comme membres de la Division Martel, poursuivant des jeunes présentés comme dealeurs, dans un parc de Rouen, la ville dont est originaire le leader présumé de la « DM », Léo R.-P., surnommé « Gros Lardon » au sein du groupe.

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