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Bataille autour des DCP, ces dispositifs de pêche au thon qui dérivent dans l’océan Indien

Alors que va commencer la prochaine assemblée de la Commission des thons de l’océan Indien, l’ONG Bloom publie une analyse comparative entre cette technique industrielle et la pêche à la canne traditionnelle pratiquée aux Maldives.

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Publié le 06 mai 2024 à 07h21, modifié le 06 mai 2024 à 10h47

Temps de Lecture 3 min.

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Dispositif de concentration de poissons (DCP), dans l’océan Indien, en 2016. Dispositif de concentration de poissons (DCP), dans l’océan Indien, en 2016.

Mal connus des consommateurs, mais sujets de débat récurrent pour les professionnels de la pêche au thon, les dispositifs de concentration de poissons (DCP) vont à nouveau animer les discussions de la 28e assemblée de la Commission des thons de l’océan Indien (CTOI), qui se tient cette année du 13 au 17 mai, à Bangkok, en Thaïlande.

Cette organisation intergouvernementale censée gérer durablement l’exploitation de ces grands poissons migrateurs compte vingt-neuf membres, dont l’Union européenne (UE) et la France, qui y siège grâce à l’île de La Réunion mais aussi parce que ses navires thoniers sont actifs dans cette partie du monde.

En amont de la rencontre de Bangkok, le lobbying est à son comble, mettant aux prises opposants et défenseurs des DCP, qui dérivent désormais en très grand nombre dans l’océan Indien. L’association Bloom leur consacre une large part du rapport qu’elle publie lundi 6 mai, dans lequel elle compare leurs impacts avec ceux de la capture à la canne du thon tropical, telle qu’elle est pratiquée par les pêcheurs des Maldives.

A quoi ressemble un DCP ? Il se présente généralement sous la forme d’un petit radeau d’aspect bricolé mêlant morceaux de bois, de plastique, de bambou, de tubes de métal, souvent lesté de vieux filets, de bâches, de cordes de plusieurs dizaines de mètres de long… L’important est l’équipement électronique dont il est doté : une balise GPS et un sondeur, éventuellement munis d’un panneau solaire, permettent aux marins de localiser le dispositif, d’évaluer la quantité des poissons qui se massent naturellement sous cette structure flottante, puis d’aller déployer leur filet − une senne coulissante – pour rafler la mise à coup sûr quand le volume à pêcher semble suffisant.

« Sans DCP, les senneurs (…) passeraient plus de temps en mer à la recherche de grands bancs de thons, ce qui allongerait la durée des opérations et nécessiterait davantage de carburant, sans garantie de succès, avance la Commission européenne, relayant ainsi les arguments des armements français et espagnols. L’utilisation de DCP présente ainsi des avantages évidents en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de coût des opérations de pêche. » L’affirmation ne s’appuie pas sur un réel bilan environnemental et social.

Déchets plastiques, batteries

Pour son analyse, l’ONG Bloom a épluché, entre autres sources, les données de la CTOI et de son conseil scientifique. L’association rapporte que les grands thoniers français et espagnols mettent à l’eau près de 15 000 DCP par an en moyenne dans l’océan Indien. Or, ils en perdent beaucoup ; la Compagnie française du thon océanique a déclaré que, sur près de 2 750 DCP déployés en 2021 par ses navires, seulement trente-quatre ont été récupérés en mer.

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