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Guerre Israël-Hamas : les négociations pour un cessez-le-feu à Gaza s’enlisent à l’approche du ramadan

Malgré les efforts des médiateurs égyptiens et qataris et les pressions des Etats-Unis sur l’Etat hébreu, l’hypothèse qu’un arrêt des combats intervienne devient de plus en plus incertaine.

Par ,  (Jérusalem, correspondant) et  (Beyrouth, correspondante)

Publié le 08 mars 2024 à 05h30, modifié le 08 mars 2024 à 17h01

Temps de Lecture 5 min.

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Manifestation pour un cessez-le-feu à Gaza devant la Cinémathèque de Tel-Aviv, le 29 février 2024. Manifestation pour un cessez-le-feu à Gaza devant la Cinémathèque de Tel-Aviv, le 29 février 2024.

Les négociations entre Israël et le Hamas pour une trêve dans la bande de Gaza sont toujours dans l’impasse à l’approche du mois du ramadan. L’échéance, que s’étaient fixée les médiateurs égyptiens et qataris pour parvenir à un accord sur l’échange d’otages israéliens contre des Palestiniens détenus en Israël et un afflux d’aide dans l’enclave palestinienne, pourrait ne pas être tenue. Les deux parties s’opposent encore sur la nature même de cet accord.

Le mouvement islamiste exige un cessez-le-feu permanent et le retrait des forces israéliennes pour clore cinq mois d’une guerre qui a fait plus de 30 000 morts et s’atteler à la reconstruction de l’enclave dévastée. L’Etat hébreu se refuse à évoquer le jour d’après et toute transition politique à Gaza. Il envisage l’arrêt des combats comme une simple pause, un moyen de libérer les otages, avant la reprise de la destruction des capacités militaires et de gouvernement du Hamas.

Jeudi 7 mars, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a promis une nouvelle fois que l’infanterie finirait par mener l’assaut à Rafah, où sont réfugiés plus de 1,3 million de Palestiniens, en dépit de la pression des Etats-Unis et de la communauté internationale pour l’en dissuader. Israël se dit échaudé par un durcissement des demandes du Hamas. « Le Hamas a deux options : se rendre ou mourir. Il n’y en a pas d’autre », a martelé le ministre de la défense, Yoav Gallant.

Une « négociation difficile »

Le matin, la délégation du Hamas avait quitté Le Caire, après trois jours de pourparlers, sur un constat d’échec. Israël « refuse de s’engager et de donner des garanties concernant le cessez-le-feu, le retour des personnes déplacées et le retrait des zones de son incursion », a déploré le porte-parole du mouvement, Jihad Taha. Le Hamas a néanmoins assuré qu’il reprendrait ces pourparlers la semaine prochaine.

Au Caire, comme à Doha, les négociateurs se disent déterminés à poursuivre leur médiation le temps qu’il faudra. Reconnaissant une « négociation difficile », l’administration américaine pousse à un compromis. « Nous continuons de croire que les obstacles ne sont pas insurmontables et qu’un accord peut être trouvé », avait estimé, mercredi, le porte-parole du département d’Etat américain, Matthew Miller.

L’optimisme affiché par les négociateurs se teinte de doutes en coulisses. « Les médiateurs sont pessimistes sur la possibilité d’une issue négociée à la guerre. Aucune des parties n’a intérêt à lâcher : ni le Hamas pour qui les otages sont une assurance-vie, ni Benyamin Nétanyahou pour qui une victoire militaire est la clé de son sauvetage politique », résume une source en contact avec les négociateurs.

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