Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
Offrir Le Monde

La France amorce une baisse drastique de ses effectifs militaires dans ses bases d’Afrique de l’Ouest

Le départ de plusieurs centaines de soldats est planifié dans les mois à venir au Gabon, au Sénégal et surtout en Côte d’Ivoire. Paris et Washington pourraient par ailleurs renforcer leur coopération dans la région.

Par 

Publié le 30 janvier 2024 à 10h21, modifié le 30 janvier 2024 à 10h38

Temps de Lecture 3 min.

Read in English

Article réservé aux abonnés

Sur la base militaire de Port-Bouët, à Abidjan, en Côte d’Ivoire, le 19 décembre 2019. Sur la base militaire de Port-Bouët, à Abidjan, en Côte d’Ivoire, le 19 décembre 2019.

Au terme d’âpres discussions, le chef de l’Etat a fini par se prononcer sur l’avenir des trois bases françaises installées sur les côtes d’Afrique de l’Ouest. Alors que les armées étaient suspendues, depuis de longs mois, aux arbitrages de l’Elysée, Emmanuel Macron a, selon nos informations, décidé une réduction drastique des effectifs militaires au Gabon, au Sénégal et en Côte d’Ivoire, lors d’un conseil de défense, qui s’est tenu mi-décembre 2023.

A ce stade, le nombre précis de soldats français devant être maintenus dans ces bases de Libreville (Gabon), de Dakar (Sénégal), et d’Abidjan (Côte d’Ivoire) n’est pas gravé dans le marbre. Mais, à l’état-major de l’armée de terre, principal concerné par ces baisses d’effectif, la réduction envisagée est dans tous les cas importante : seule une centaine de postes, principalement dévolus aux fonctions de soutien, seront conservés de façon permanente dans chacune des trois villes, selon le scénario maximaliste envisagé.

Pour les bases de Libreville et de Dakar, qui accueillaient, ces derniers mois encore, officiellement, 350 militaires chacune, et pour Abidjan, nœud logistique de la France pour ses opérations au Sahel, qui hébergeait environ 950 soldats, cette baisse des effectifs s’annonce comme un tournant. Le chef de l’Etat n’a cependant pas décidé leur fermeture – un temps envisagée. A l’inverse, la présence française à Djibouti et au Tchad (1 500 soldats à chaque fois) demeure inchangée.

« On aimerait aller vite »

« Il n’y a pas de changement d’axe », tempère-t-on à l’Elysée, en rappelant que le principe de baisse de la présence militaire française en Afrique est sur les rails depuis février 2023, lorsque le président en avait fait l’annonce, à la veille d’une tournée sur le continent. « Mais il y a des facteurs qui amènent à avancer, ajoute-t-on. Nous voulons sortir d’un modèle où nous étions très présents dans les capitales pour une empreinte beaucoup plus réduite. »

Le coup d’Etat au Niger, en juillet 2023, a joué un rôle déterminant dans cette restructuration. Le retrait forcé, sous la pression des putschistes, s’est achevé fin décembre. Après ceux au Mali et au Burkina Faso. Et désormais, à l’Elysée comme au sein des états-majors, on se dit assez pressé d’avancer. « On aimerait aller vite », soutient-on à la présidence de la République, tout en précisant que les « modalités » sont à discuter avec les pays partenaires.

Le projet, explique-t-on à l’état-major de l’armée de terre, est de limiter les affectations de militaires avec leur famille, qui entretenaient l’image d’une France en vase clos, afin de parvenir à des bases envisagées comme de simples « conciergeries ». En clair, des emprises à la visibilité limitée, mais dont il demeurera possible de faire varier les effectifs pour des missions ponctuelles, avec des « principes d’allers-retours en fonction des besoins des partenaires (…) qui ont chacun leur spécificité », précise-t-on à l’Elysée.

Il vous reste 40.85% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.