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Covid-19 : débordés par le variant britannique, les Slovaques et les Tchèques font appel au vaccin russe

Alors que la République tchèque affiche lundi le pire taux d’incidence de l’UE, Prague et Bratislava se tournent vers le vaccin Spoutnik V sans attendre d’autorisation européenne.

Par  (Vienne, correspondant régional)

Publié le 01 mars 2021 à 19h47, modifié le 02 mars 2021 à 09h10

Temps de Lecture 4 min.

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Campagne de vaccination à Bratislava, le 27 janvier. Campagne de vaccination à Bratislava, le 27 janvier.

Après l’Irlande ou le Portugal, c’est au tour de la République tchèque et de la Slovaquie de découvrir comment le variant britannique peut faire flamber l’épidémie de Covid-19 en quelques semaines. Presque totalement préservés lors de la première vague au printemps 2020, les deux pays d’Europe centrale sont désormais les plus touchés de l’Union européenne (UE).

Selon les statistiques du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), la République tchèque affiche, lundi 1er mars, le pire taux d’incidence de toute l’UE, avec 1 120 cas pour 100 000 habitants sur quatorze jours, et la Slovaquie le pire taux de mortalité, avec près de 240 morts par million d’habitants. En comparaison, sur la même période (deux semaines), la France est à un taux d’incidence de près de 400 et de mortalité inférieure à 80.

« Il n’y a pas assez de lits de soins intensifs pour tous ceux que nous voudrions y mettre », a expliqué le médecin Martin Straka

Dans les deux pays, les témoignages alarmistes de professionnels hospitaliers se multiplient, notamment dans l’ouest de la République tchèque où la situation est la plus dramatique. « Nous sommes vraiment à 500 % depuis quelques semaines maintenant. Il n’y a pas assez de lits de soins intensifs pour tous ceux que nous voudrions y mettre », a expliqué Martin Straka, chef du service de médecine interne de l’hôpital de Sokolov, qui a tiré la sonnette d’alarme dès début février.

« La situation est très critique dans la plupart des hôpitaux slovaques, presque toutes les places sont prises et le gouvernement a admis qu’il y avait du triage des malades », assure le mathématicien slovaque Robert Kollar, qui fait figure d’expert le plus reconnu sur l’évolution de l’épidémie dans ce pays de 5,5 millions d’habitants dont le système hospitalier est en mauvais état et souffre d’un manque de personnel récurrent.

Le premier ministre tchèque, Andrej Babis, a décidé de réintroduire, à partir du 1er mars, des mesures restreignant les déplacements privés, comme au printemps 2020. Les Tchèques ont besoin d’une attestation pour pouvoir sortir de leur commune et un couvre-feu s’applique à partir de 21 heures. « Sans ces mesures, on pourrait voir en République tchèque les mêmes images qu’à Bergame [en Italie] l’année dernière », a reconnu M. Babis.

La Slovaquie voisine a décidé d’appliquer un couvre-feu similaire après 20 heures, mais n’a, pour l’instant, pas autant restreint les déplacements le reste de la journée. « La situation est extrêmement grave », a déclaré le premier ministre, Igor Matovic.

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