Le programme Agrifaune

Créé en 2006, le programme Agrifaune vise à mobiliser les agriculteurs, les acteurs cynégétiques et les gestionnaires d’espaces agricoles pour développer et mettre en place des pratiques agricoles en faveur de la biodiversité.

 

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Logo du programme Agrifaune
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Face à l’alarmante érosion de la biodiversité dans les milieux agricoles depuis la fin de la seconde guerre mondiale, le programme Agrifaune a été créé en 2006. Il a pour objectif de contribuer au développement de pratiques agricoles qui concilient économie, agronomie, environnement et faune sauvage.

Le programme Agrifaune est le fruit d’un partenariat de 4 structures nationales :

  • l’Office français de la biodiversité (OFB),
  • Chambres d'agriculture France,
  • la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA),
  • la Fédération nationale des chasseurs (FNC).

D’un point de vue opérationnel, ce programme vise à mobiliser les réseaux internes de ces structures nationales afin de :

Feuille de route 2024-2027

Pour la période 2024-2027, 6 thématiques prioritaires ont été identifiées par le comité de pilotage stratégique. Elles sont animées dans le cadre de Groupes Techniques Nationaux Agrifaune (GTNA) :

  • Les pratiques pastorales et la petite faune de montagne : Assurer le partage de connaissances entre massifs et favoriser la mise en œuvre de pratiques pastorales favorables à la petite faune de montagne aux différentes échelles territoriales.
  • Les bords de champs : Démontrer localement, suivis à l’appui, que des bordures de champ s bien gérées sont favorables à la biodiversité et présentent un atout agronomique en abritant de nombreux auxiliaires de cultures (carabes, pollinisateurs, etc.).
  • La gestion de l’entre-cultures et les pratiques innovantes associées : Contribuer à la promotion et l'accompagnement de pratiques d’interculture offrant des bénéfices agronomiques, environnementaux et faunistiques, en travaillant sur les couverts implantés et les itinéraires techniques.
  • Le machinisme agricole : Évaluer les effets des pratiques de récolte d’herbe et de fourrage sur la faune sauvage, évaluer la pertinence des solutions pour limiter les éventuels effets négatifs (barres d’effarouchement, outils de détection, fauche centrifuge, …) et leurs conséquences technico-économiques.
  • La biodiversité des territoires viticoles : Identifier et favoriser la mise en œuvre de pratiques favorables à la faune sauvage en viticulture, en se basant sur les zones non-productives des exploitations : l’inter rang et les bords de parcelles.
  • L’arbre en milieu agricole : Encourager la plantation d’arbres dans des prairies pâturées, mettre en place différentes modalités de restauration de haies dégradées.

Les outils et protocoles mis en place par les GTNA sur les thématiques prioritaires depuis la création du programme ont été rassemblés dans la boîte à outils Agrifaune publiée en 2024.

Bords de champs. Crédit photo : Fédération départementale des chasseurs de la Marne
Machinisme. Crédit photo : Fédération départementale des chasseurs de l'Indre
Viticulture. Crédit photo : David Granger / OFB

Quel rôle pour l’Office français de la biodiversité ?

Dans le cadre du partenariat, l’implication de l’OFB se traduit de différentes façons et à différentes échelles :

Au niveau national, l’OFB contribue au portage stratégique du programme. Il s’assure de sa connaissance, sa reconnaissance mais également de la valorisation des acquis au travers des politiques.
L’OFB est le plus gros contributeur financier du programme puisqu’il provisionne un budget annuel d'environ 800 000 € distribué sous forme de subventions aux partenaires nationaux, régionaux et locaux.
Il met également à disposition deux agents qui assurent l’animation ainsi que le suivi technique et administratif 

Au niveau régional, les services "Appui aux acteurs et mobilisation des territoires" de l’OFB contribuent à l’animation de la dynamique locale, à la valorisation des outils et à la visibilité du programme. Ils accompagnent au quotidien les porteurs de projets dans la définition des besoins et la mise en place d’actions concrètes dans les territoires comme des événements de démonstration.

Au niveau local, les services départementaux de l’OFB contribuent à la promotion de pratiques agricoles plus favorables à la biodiversité et participent à la mise en place d’actions locales comme des interventions dans les structures de l’enseignement agricole.

Exemple d’action en Normandie

Chiffres clés (2024)

  • 10 régions engagées
  • 150 structures partenaires
  • 18 conventions en cours
  • Subvention OFB d'environ 800 000 € pour un budget global d'environ 1 000 000 € par an
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