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Prévenir les risques liés à une atmosphère appauvrie en oxygène

Une nouvelle fiche pratique de sécurité

Dans de nombreuses situations de travail, il existe des risques d’appauvrissement en oxygène de l’air, pouvant être à l’origine d’accidents graves ou mortels. L’INRS met à disposition une nouvelle fiche pratique de sécurité pour aider les entreprises concernées à repérer et prévenir les risques. Trois questions à Éric Silvente, expert d’assistance conseil à l’INRS.

Pourquoi un appauvrissement en oxygène d’une atmosphère de travail présente un risque pour la santé des salariés ?

Respirer un air appauvri en oxygène peut être à l’origine d’accidents du travail graves ou mortels. Les effets sur la santé surviennent très rapidement lors de l’inhalation d’un air déficitaire en oxygène. Ces effets sont proportionnels au taux d’oxygène : on observe de simples maux de tête et de nausées jusqu’à des pertes de connaissance, et dans les situations les plus graves un coma suivi d’un décès.

Au-delà de ces symptômes physiques, cet appauvrissement en oxygène altère les fonctions cognitives du salarié, comme sa capacité de jugement et donc sa capacité à réagir face aux risques auxquels il est exposé.

Ce risque est souvent sous-estimé et donc mal pris en compte par les entreprises concernées.

Quelles situations de travail sont concernées et quelles pistes de prévention envisager ?

Les situations de travail dans lesquelles il y a des risques d’appauvrissement en oxygène de l’air sont très nombreuses, par exemple :

  • utilisation de gaz autres que l’oxygène pour différents usages : inertage pour diminuer le taux d’oxygène (limiter l’oxydation des surfaces métalliques ou des denrées alimentaires, protéger contre le risque d’incendie…), abaissement des températures à l’aide d’azote liquide (comme dans la restauration ou les laboratoires) ;
  • maintenance sur les procédés agroalimentaires comme la vinification, ou sur des stockages de céréales, de denrées alimentaires ou d’eaux usées, où l’oxygène de l’air peut être consommé par des micro-organismes ;
  • espaces confinés (égouts, espaces techniques, cuves ou citernes…) dans lesquels le renouvellement de l’air est insuffisant.

Les secteurs concernés sont donc très variés : chimie, agroalimentaire, métallurgie, maintenance des installations (comme dans les data-centers), assainissement…

Pour limiter les risques, l’employeur peut envisager les mesures de prévention suivantes :

  • repérer et signaler tous les environnements ou les situations de travail susceptibles de générer une atmosphère appauvrie en oxygène ;
  • mettre en place une organisation du travail qui permette de surveiller en permanence les interventions à risque ou les travailleurs isolés ;
  • mettre en place une ventilation permettant de garantir un taux d’oxygène suffisant ;
  • mettre à disposition des appareils de protection respiratoire de type isolants à adduction d’air.

Quels sont les apports de cette nouvelle fiche pratique de sécurité ?

Pour aider les entreprises confrontées à ce risque d’air appauvri en oxygène, l’INRS publie la fiche pratique de sécurité Défaut d’oxygène : mesures de prévention (ED 155) (disponible en téléchargement ou en version imprimée).

Les employeurs, les salariés et les préventeurs peuvent retrouver dans ce nouveau document :

  • les conséquences d’un manque d’oxygène sur la santé ;
  • les situations de travail dans lesquelles ce risque est présent ;
  • des exemples de démarches de prévention, notamment pour l’utilisation de gaz ou les interventions en espace confiné.
Pour en savoir plus
Mis à jour le 22/03/2024