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Une expertise pluridisciplinaire au service de la santé publique
Haut Conseil de la santé publique

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Sécurisation des produits d'origine humaine vis-à-vis du risque de transmission du virus Usutu

La saison 2023 des arboviroses a été marquée par une circulation autochtone sans précédent du virus Usutu (USUV) dans l’avifaune sauvage et chez l’humain en France métropolitaine. Cette situation a conduit le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) à faire le point sur les risques associés à ce pathogène émergent vis-à-vis des produits issus du corps humain.

Le HCSP a pris en compte :

  • la fréquence des réactions croisées tant par technique génomique que par approche sérologique entre USUV et le virus West Nile (WNV), autre membre du complexe sérologique du virus de l’encéphalite japonaise ;
  • la progression récente de la détection de USUV en Europe et en France chez les oiseaux, les moustiques et les humains ;
  • le faible pouvoir pathogène d’USUV dans l’espèce humaine, dont un neurotropisme très inférieur à celui de WNV ;
  • les progrès attendus dans le diagnostic génomique en transfusion à la suite de l’arrivée sur le marché de nouveaux automates ;
  • l’absence de cas rapporté dans la littérature de contamination par USUV associée à des produits d’origine humaine ;
  • l’absence de mesures spécifiques prises dans le domaine transfusionnel et dans celui des greffes dans les autres pays européens où USUV circule (Italie, Croatie, Allemagne notamment).

En conséquence le HCSP recommande : (1) pour les dons du sang, de ne pas mettre en place de recherche spécifique du génome d’USUV mais de récuser transitoirement le donneur et d’écarter son don en cas de découverte fortuite d’un sujet porteur du génome USUV (notamment dans le cadre du dépistage du génome de WNV), sans qu’il soit nécessaire de mettre en place d’autres dispositions de surveillance, (2) pour les dons d’organes, tissus ou cellules, de conduire une analyse bénéfice-risque au cas par cas si une infection USUV est avérée chez le donneur, entre l’équipe de greffe, les experts et les autorités de santé, et (3) pour les dons de gamètes ou de lait, de ne préconiser aucune mesure particulière. Dans l’objectif de mieux anticiper la survenue d’épidémies et d’améliorer les connaissances, le HCSP encourage la mise en place d’un système de surveillance continue couplé à celui du WNV dans une optique « Une seule santé », c’est-à-dire ciblant les moustiques, les oiseaux, les mammifères et les humains.

Lire aussi dans les avis et rapports :

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