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Haut Conseil de la santé publique

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Dépistage biologique de la syphilis guérie chez les donneurs de sang

Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) est interrogé sur l’existence de tests biologiques permettant de déterminer qu’une personne est guérie de la syphilis depuis au moins un an, dans l’espoir de pouvoir la réintégrer dans la chaîne transfusionnelle, comme évoqué dans la Directive 2002/98/CE concernant certaines exigences techniques relatives au sang et aux composants sanguins.

Les tests biologiques utilisés pour la qualification des dons de sang sont des tests tréponémiques (TT) qui détectent les anticorps dirigés contre la bactérie responsable de la syphilis. Ces anticorps sont présents bien au-delà d’un an, même si la personne est guérie.

Il existe aussi des tests non tréponémiques (TNT) qui détectent des anticorps anti-cardiolipidiques lors de l’infection. Les TNT ont l’avantage de se positiver à la phase aiguë de la maladie et de redevenir négatifs en cas de syphilis traitée guérie. Toutefois, les TNT peuvent rester négatifs jusqu’à 6 semaines après le début de l’infection et le stade de l’infection ne peut être déterminé sans contexte anamnestique ou clinique.

Il existe en outre de nombreux cas de réinfection, la syphilis n’étant pas une maladie immunisante, ainsi que des résultats faussement positifs. Il en résulte qu’aucun indicateur biologique robuste ne permet de distinguer les syphilis récentes des cicatrices sérologiques en l’absence de contexte clinique.

Par ailleurs, le HCSP a interrogé l’European blood alliance pour connaître les pratiques en vigueur dans d’autres pays européens : les 13 pays qui ont répondu excluent définitivement les donneurs présentant des signes biologiques de syphilis confirmée.

Considérant ces éléments et la nécessité première de préserver la sécurité des receveurs, le HCSP recommande le maintien de l’exclusion définitive des candidats au don de sang dès lors qu’ils sont ou ont été confirmés positifs par la présence d’anticorps anti-syphilis.

Le HCSP rappelle aussi l’importance de renseigner très exactement le questionnaire pré-don, notamment en matière de comportements sexuels, car les TT peuvent être négatifs à la phase très précoce de la primo-infection.

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