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Dépistage olfactif canin dans la stratégie de dépistage de l’infection à SARS-CoV-2

Le dépistage olfactif canin (DOC) peut-il avoir un intérêt dans le dispositif de surveillance biologique de l’infection à SARS-CoV-2, en complément des méthodes diagnostiques actuellement préconisées ? Le DOC est fondé sur l’aptitude des chiens à reconnaître des composés olfactifs volatiles générés par les cellules au cours de certains états pathologiques et notamment lors d’infections par des virus comme le SARS-CoV-2.

Le Haut Conseil de la santé publique analyse le bien-fondé de ce type de dépistage à la demande de la Direction générale de la santé sur.

Après quelques rappels sur les méthodes conventionnelles de diagnostic de l’infection à SARS-CoV-2, le HCSP a procédé à une analyse approfondie de la littérature scientifique internationale sur les conditions de réalisation et les preuves de concept de cette méthode originale de dépistage. L’ensemble des études disponibles souligne les bonnes sensibilités et spécificités du DOC lorsqu’il est employé en conditions expérimentales avec recueil d’échantillons et analyse différée des résultats en utilisant des chiens bien entraînés. Les expérimentations sur le terrain (hôpital, métro, aéroport, université …) sont beaucoup moins nombreuses et n’ont pas donné lieu, pour le moment, à des mises en place pérennes de ce mode de dépistage.

Au terme de cette analyse, le HCSP fait la synthèse des avantages, limites et incertitudes en relation avec le DOC. Le HCSP admet que ce dépistage constitue un outil intéressant, en particulier dans des situations où les prélèvements classiques sont difficiles à réaliser (mais avec une faisabilité et un positionnement à évaluer). Toutefois le HCSP n’est pas en mesure d’identifier des situations pour lesquelles le DOC pallierait un besoin de dépistage non couvert par les techniques conventionnelles et ne peut envisager, à ce stade de la pandémie de Covid-19, de recommander son utilisation en dépistage de masse ou en routine.

En conséquence, le HCSP recommande la poursuite des activités de recherche sur le DOC afin de pouvoir mieux positionner cette technologie dans l’arsenal des outils de dépistage d’infections émergentes à venir. Ces recherches pourraient notamment permettre d’utiliser à terme des biocapteurs ou « nez électroniques » et ainsi éviter les contraintes liées à l’utilisation d’animaux.

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