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Billère Handball : "ma mission est terminée, je pars la tête haute" confie Dragan Mihailovic

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L'épidémie de coronavirus a mis fin prématurément à la saison du Billère Handball en ProLigue. Dragan Mihailovic qui ne sera plus entraîneur du club la saison prochaine regrette de ne pas avoir un dernier match à jouer au Sporting d'Este pour saluer le public.

Dragan Mihailovic aura passé deux saisons sur le banc du Billère Handball. Dragan Mihailovic aura passé deux saisons sur le banc du Billère Handball.
Dragan Mihailovic aura passé deux saisons sur le banc du Billère Handball. © Maxppp - David Le Déodic

Arrivé pour faire remonter le club en ProLigue en début de saison 2018/2019, Dragan Mihailovic pourra partir en ayant le sentiment d'avoir rempli sa mission. Alors que la saison actuelle est officiellement terminée depuis quelques jours pour cause de coronavirus, le Billère Handball, 7e de ProLigue, était à la lutte pour une place en playoffs. Les circonstances font que le BHB devra se contenter d'un solide maintien, et son futur ex-coach (il sera remplacé par Daniel Deherme) regrette de ne pas avoir pu soigner sa sortie.

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France Bleu Béarn : Quel sentiment vous laisse la manière dont s'arrête cette saison et en même temps votre aventure avec le BHB ?

Dragan Mihailovic : Cela a un peu touché tout le milieu sportif, mais la priorité en ce moment bien sûr ce n'est pas de penser au sport mais de sauver des vies. Au début on pensait que cette épidémie passerait vite, on a peut-être pris ça un peu à la légère, et malheureusement aujourd'hui on a passé les 17000 morts, cela inquiète tout le monde... Donc le sport et notre championnat de ProLigue est à l'arrêt, on termine 7e, deux équipes vont monter en StarLigue, deux ne descendront pas, ça arrange tout le monde... C'est forcément une saison bizarre qui laisse un sentiment mitigé entre la joie d'avoir maintenu le club, et la tristesse de la manière dont ça se termine.

On imagine votre frustration de ne pas avoir su que la victoire face à Saran (27-24), début mars, serait votre dernier match devant le public du Sporting d'Este...

Ah c'est sûr ! En plus le match à Massy (la semaine suivante, victoire 27-26, NDLR) , ne compte pas au final parce que certaines équipes n'ont pas pu jouer, donc on termine 7e plutôt que 6e ! Mais bon on termine sur une victoire, on ne l'oublie pas même si c'est particulier parce qu'après on ne s'est pas revus pour s'entraîner ou quoi que ce soit, c'était le début du confinement... Donc bon, 7e c'est honorable, mais c'est sûr que c'est dommage de finir comme ça.

C'est une aventure humaine qui va rester

Le BHB termine donc 7e de ProLigue, c'est sa place ?

Je pensais qu'on pourrait regarder un peu plus haut, mais le club n'est pas prêt. Une chose est sûre, je suis fier de notre parcours avec les joueurs et le staff, la remontée d'abord, et puis maintenir le BHB en ProLigue. Moi comme les joueurs, je pense qu'on peut être content d'avoir remis le club à une place où il mérite d'être.

Quel regard portez-vous sur ces presque deux saisons à la tête de l'équipe ?

J'ai eu de la chance de travailler avec un staff adorable et compétent, je pense à Nicolas (Labaigs, NDLR) notre préparateur physique qui vient du rugby, Branimir Prohaska, mon adjoint mais qui est plus que ça, un frère qui m'a beaucoup aidé, et tout le staff médical aussi. Notre réussite depuis deux ans, c'est celle de tout un staff. Et puis des gens au club très investis, c'est une aventure humaine qui va rester. Le club avec son palmarès ne méritait pas de redescendre, je pense que ma mission est terminée, je suis très content et très fier. Et puis je me suis fait des amis ici qui n'ont rien à voir avec le handball, j'ai découvert une ville qui aime le sport, qui aime les compétiteurs qui se battent pour un club et une région.

Vous l'avez souvent répété, Billère doit s'appuyer sur son identité pour exister, le club a les moyens de le faire dans la première moitié de ProLigue ?

La structure en place permet d'avoir de l'ambition, maintenant c'est sûr qu'il manque une chose importante, c'est les moyens financiers... Le BHB malheureusement n'est pas ami avec des Qataris ou des Émirs qui viennent pour mettre beaucoup d'argent ! (rires) Il ne faut jamais oublier qu'un club vit avec ses bénévoles et ses partenaires, il faut les respecter. J'ai toujours dit au président Christian Laffitte de ne pas oublier d'où le club venait.

Je serai le premier supporter du Billère Handball

La suite pour vous ?

C'est très simple, je suis fonctionnaire, au 1er juillet je commence à travailler au service des Sports de la ville de Tours. Je reprends mon poste après dix ans de disponibilité, je suis content, et puis ça m'a fait voyager voir la France, il me reste encore sept ou huit ans avant la retraite. Et au BHB bien sûr je souhaite plein de bonnes choses.

On va vous revoir, quand le sport aura repris, en début de saison prochaine, pour dire au revoir au public ?

Ah bien sûr, je l'espère ! Je pars d'ici la tête haute, peut-être que certains vont raser les murs, mais moi je peux regarder tout le monde dans les yeux. Je suis très content, et je serai le premier supporter du Billère Handball.

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