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Que faire des tombes à l'abandon dans nos cimetières ?

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A Joué-lès-Tours, une cinquantaine de tombes sont à l'abandon. Dès janvier prochain, la ville va lancer de lourdes procédures très encadrées pour reprendre la main sur ces sépultures, les sécuriser et libérer de la place. Des démarches qui durent en général pas moins de quatre ans.

Exemple de sépulture à l'abandon qui pourrait être reprise par la commune Exemple de sépulture à l'abandon qui pourrait être reprise par la commune
Exemple de sépulture à l'abandon qui pourrait être reprise par la commune © Radio France - François Desplans

Des cimetières très fréquentés, des chrysanthèmes un peu partout, c'est la Toussaint. Vous êtes nombreux à venir vous recueillir sur la tombe de vos proches. 

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Mais en observant bien, vous les remarquerez forcément, ces tombes privées de fleurs, souvent très endommagées et parfois vieilles de plus d'un siècle. Ces tombes à l'abandon peuvent constituer un véritable casse-tête pour les communes. Alors comment reprendre la main surtout s'il s'agit de concessions perpétuelles ? En réalité, seul le défaut d'entretien peut-être un motif de reprise. "On en a une là-bas qui est bien effondrée et donc on est même en limite de voir ce qu'il se passe en-dessous" explique Solenne Gibert-Sivigny

Une cinquantaine de tombes sont en "état d'abandon manifeste" au cimetière de la Rabière à Joué-lès-Tours

A Joué-lès-Tours, la municipalité a décidé de lancer les grandes manœuvres. Dès janvier prochain, elle déclenchera la procédure de reprise d'une concession perpétuelle pour toutes ces sépultures à l'abandon. Une cinquantaine sur les 6 000 concessions du cimetière de la Rabière. 

"A l'usure de la sépulture, on voit bien que personne ne vient s'y recueillir." Solenne Gibert-Sivigny est la directrice du service proximité à la ville de Joué-lès-Tours. Ce sont ses équipes qui vont avoir la lourde tâche de tenter de retrouver les familles à qui appartiennent ces concessions. 

Si une adresse ou un contact correspond, la ville va pouvoir demander à la famille de venir constater l'état de la sépulture. Soit elle accepte d'engager les travaux de réparation. Mais dans le cas contraire ou si aucun héritier n'a pu être trouvé, il faudra attendre plus de trois ans avant que la commune puisse reprendre la main sur la concession et entamer les travaux d'exhumation sur décision du conseil municipal. Les sépultures militaires sont exclues de cette procédure. 

Que deviennent les restes du défunt lorsque la sépulture est remplacée ? 

"C'est une entreprise spécialisée qui fait ce travail", précise Sylviane Augis, adjointe au maire de Joué-lès-Tours en charge notamment de la politique des aînés. " Elle enlève les monuments, exhume le cercueil et les restes du défunt. Ces os sont ensuite déposés dans un reliquaire avec une plaque en cuivre sur laquelle sont inscrits le nom de la personne, sa date de naissance et de décès. Le reliquaire est ensuite placé dans l'ossuaire du cimetière." 

Les os sont déposés dans un reliquaire qui est lui-même placé dans l'ossuaire - Sylviane Augis

Ces exhumations peuvent concerner également toute concession à 15 ou 30 ans qui arrive à échéance et qui n'a pas été renouvelée ou dont la famille n'a pas pu être trouvée. La sépulture pourra alors être remplacée au bout de deux ans. 

Pour l'éviter et faciliter le travail des communes pour retrouver les familles, ne pas oublier de communiquer votre nouvelle adresse en cas de déménagement. 

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