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Sexualité, travail, maternité...24 Tourangelles témoignent de leur histoire dans "La voix des femmes"

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Pendant trois mois, 24 femmes des établissements séniors du centre communal d'action sociale (CCAS) de la ville de Tours, ont livré leurs expériences du passé. Le résultat : "La voix des femmes", un recueil émouvant de témoignages sur des thèmes intimes et variés.

Katia a participé à la rédaction de "La voix des femmes". Un recueil de témoignages du passé, rédigé par 24 femmes âgées de 60 à 96 ans. Katia a participé à la rédaction de "La voix des femmes". Un recueil de témoignages du passé, rédigé par 24 femmes âgées de 60 à 96 ans.
Katia a participé à la rédaction de "La voix des femmes". Un recueil de témoignages du passé, rédigé par 24 femmes âgées de 60 à 96 ans. © Radio France - Alexandre Rubin

24 résidentes, âgées de 60 à 96 ans, des établissement séniors du centre communal d'action sociale (CCAS) de la ville de Tours ont livré leurs témoignages du passé, dans un recueil rendu public cette semaine : "La voix des femmes". Un projet initié pour les 80 ans du droit de vote des femmes.

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Ces ateliers d'écriture, animés par la journaliste et écrivaine Sandra Coutoux, ont permis à toutes ces femmes de se confier sur des thèmes variés : les relations mères-filles, le travail, ou encore la sexualité. Avec parfois beaucoup d'émotion. "Sur la vie de couple, la grande majorité a eu de gros problèmes. Les mettre par écrit, ça a permis de dire des choses qu'on ne m'aurait pas dites autrement. Après, entre nous, on s'est senties libres", se souvient en souriant Katia, 65 ans, une des participantes.

Une plongée dans l'intime, sans jugement

Une liberté qui a permis à Marie-Pierre de mettre des mots là où elle n'avait jamais réussi à en mettre : "j'ai écrit à ma mère qu'elle ne m'avait pas aimé, que je ne lui en voulais pas, mais que je ne l'aimais pas. Je me suis sentie délivrée, ça a été comme une thérapie".

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"38 kilomètres à pied pour aller au travail !"

La doyenne du groupe, c'est Suzanne, 96 ans. "La femme est beaucoup plus libre maintenant. "Dans mon temps, on dépendait du mari, des parents", raconte-t-elle. Si bien qu'il était difficile pour certaines femmes de se déplacer seule. "Pour aller au travail, j'ai fait 38 kilomètres à pied ! Entre Argenton-sur-Creuse et Le Blanc. Si c'était maintenant, ça ferait la une du journal !", rigole Suzanne.

Marie-Pierre met en garde : "je pense qu'on a acquis beaucoup de droits, mais il faut que les jeunes femmes de maintenant se battent pour les conserver. J'ai l'impression qu'elles se font à nouveau rabaisser. Il ne faut pas qu'elles l'acceptent".

À travers tous ces témoignages bouleversants, Sandra Coutoux veut surtout "rendre visible ces femmes qui sont invisibles". Elle espère désormais que ce projet va inspirer d'autres CCAS, et qu'il se répande partout en France.

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