La carte des régions de retour à l'Assemblée : au revoir l'Alsace isolée ?

Retrouvez l'interview en intégralité de Richard Kleinschmager, politologue

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Retrouvez l'interview en intégralité du président du conseil économique, sociale et environnemental de Lorraine, Roger Cayzelle

L'Alsace ne sera plus seule ! Après de multiples rebondissements, elle a de fortes chances de former bientôt une grande région avec la Lorraine et la Champagne-Ardenne , solution rétablie mercredi dernier par la commission des lois de l'Assemblée. Trois jours de débats intenses en perspective dès ce mardi, en seconde lecture. Le premier article, celui qui a fait le plus de bruit, fixe le passage du nombre des régions en métropole de 22 à 13, une carte soutenue par le premier ministre Manuel Valls et adoptée en première lecture par les députés en juillet dernier.

L'enterrement de l'Alsace seule ?

Le vote sur ce texte est prévu la semaine prochaine, mardi 25 novembre. Les députés devraient donc, sauf surprise, rétablir une carte des régions avec une grande région Est. La question doit être traitée en commission mixte paritaire deux jours plus tard, le 27 novembre. Députés et sénateurs - qui avaient proposé fin octobre une carte à 15 régions dans laquelle l'Alsace demeurait seule - tomberont alors d'accord, ou pas. L'Assemblée nationale aura de toute façon le dernier mot.

58 000 signataires, 15 000 manifestants

Ce qui n'empêchera pas de vives discussions : certains sénateurs et députés PS (dont **Philippe Bies et Armand Jung, ** que vous entendrez ce mardi sur France Bleu Alsace ) appuient l'idée d'une région Alsace-Lorraine. Une forme de compromis, évoquée en juin par le président François Hollande, entre une région à trois et une Alsace isolée. L'Alsace seule et un conseil unique d'Alsace : c'est la solution défendue par de nombreux élus, des parlementaires de droite (parmi lesquels **Eric Straumann, député UMP de Colmar, ** également ce mardi sur notre antenne ** ** ), mais aussi le maire UMP de Mulhouse Jean Rottner, qui a lancé une pétition réunissant 58 000 soutiens. Une solution retenue à une large majorité par les deux conseils généraux et le conseil régional d'Alsace fin septembre.

"Un front uni pour l'Alsace Lorraine aurait eu du poids, mais comme les parlementaires de droite et de gauche n'ont pas réussi à se mettre d'accord, l'Alsace Lorraine Champagne Ardennes est l'hypothèse la plus vraisemblable" , explique Richard Kleinschmager, politologue. "L'Alsace devrait bien s'en tirer si Strasbourg est capitale de cette grande région. Elle aura un rôle moteur."

Strasbourg, capitale de l'ALCA, pourquoi pas pour le président du conseil économique, sociale et environnemental de Lorraine, Roger Cayzelle. "La logique veut que ce soit Strasbourg, il faut absolument éviter une guerre entre les villes concernées."

> Voir aussi : Le 11 octobre, 10 à 15 000 personnes se réunissent à Strasbourg pour enfoncer le clou