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Projet de loi sur la fin de vie : "Cette aide active à mourir est une ultime liberté", témoigne Christiane, 83 ans

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Le projet de loi du gouvernement sur une aide à mourir est débattu à partir de lundi à l'Assemblée nationale. Pour Christiane, auditrice de France Bleu Alsace, le vote de cette loi lui permettrait de "vieillir sereinement".

Le projet de loi sur la fin de vie arrive à l'Assemblée nationale lundi 27 mai. Le projet de loi sur la fin de vie arrive à l'Assemblée nationale lundi 27 mai.
Le projet de loi sur la fin de vie arrive à l'Assemblée nationale lundi 27 mai. © Maxppp - Frédéric Porcu

Le projet de loi sur la fin de vie, dont le texte a déjà été approuvé en commission spéciale mi-mai, arrive lundi 27 mai dans l'hémicycle, pour deux semaines de discussions en première lecture. Un texte soutenu par Christiane, auditrice de France Bleu Alsace, lundi matin. Elle parle d'un "très grand soulagement que cette loi arrive enfin".

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Avoir la possibilité "d'éteindre la lumière"

Âgée de 83 ans, elle explique que, même si elle "se sent très bien et n'a absolument pas envie de mourir", elle sait que "l'échéance s'approche". "Ce qui me fait très peur, c'est la dépendance", ajoute-t-elle. Alors, pour elle, le fait "de savoir que le jour où j'en ai marre, où je n'ai plus de plaisir à vivre, que je n'ai plus les capacités de lire, que je ne prends plus plaisir à manger, je peux éteindre la lumière", l'apaise. "C'est très poétique", reconnaît-elle.

Si la version initiale du texte imposait d'être atteint d'une "affection grave et incurable engageant son pronostic vital à court ou moyen terme", les députés ont supprimé en commission spéciale la mention de "pronostic vital engagé à court ou moyen terme", préférant la notion d'affection en "phase avancée ou terminale". Parmi les conditions d'accès à cette aide, il y a également le fait d'être majeur, apte à manifester sa volonté de manière libre et éclairée et de présenter une souffrance réfractaire aux traitements ou insupportable.

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Actuellement, aucune aide à mourir n'est proposée en France, et Christiane le regrette. "Je n'ai pas les moyens de mettre 10 000 euros, comme beaucoup de gens, pour aller en Suisse, je préfère laisser ces sous-là à mes enfants", assure l'octogénaire. "Cette aide active à mourir, pour moi, c'est une ultime liberté et ça me permet de vieillir sereinement", conclut Christiane.

Ce texte, à l'initiative de l'ancienne ministre de la Santé et actuelle députée Horizons Agnès Firmin Le Bodo , doit ensuite être voté le 11 juin prochain.

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