L'upcycling ou comment un jeune couple du Loiret a recyclé 9 tonnes de marchandises non-vendues
Un jeune couple du Loiret a récupéré plusieurs tonnes de colis auprès d'un transporteur routier. De la marchandise perdue, non-réclamée ou abîmée issue du marché de l'internet. Une grande partie a été revendue à bas prix.
Depuis quelques temps, avec la multiplication des plateformes de vente en ligne, il s'est créé un marché parallèle des marchandises non-vendues, perdues ou abîmées. A Ormes dans le Loiret, une jeune couple, Tiffany et Faouzi, a récupéré auprès d’un transporteur routier pas moins de 9 tonnes de colis. Sans savoir vraiment ce qu’ils avaient acheté, ils ont défait les cartons, trié et reconditionné tous les produits avant de les mettre à la revente à pas cher. La démarche de plus en plus répandue se veut éco-responsable.
Cela s’appelle de l’upcycling, autrement dit donner une nouvelle vie à ce qui aurait été détruit. Dans un entrepôt, situé dans la zone industrielle du Pôle 45 à Ormes, Tiffany et Faouzi finissent d'écouler la masse de marchandises qu'ils ont récupéré auprès d'un transporteur routier. Il y a quelques mois le jeune couple a acheté à ce transporteur pas moins de 9 tonnes de colis, issus du marché sur internet. Non réclamés, ces colis sont devenus au bout de six mois la propriété du transporteur. Une véritable caverne d'Ali Baba.
Des vêtements neufs, de la cosmétique, des sex-toys...
Sans savoir vraiment ce qu’ils avaient acheté, Tiffany et Faouzi ont durant un mois défait les cartons, trié et reconditionné tous les produits avant de les mettre à la vente à pas cher. Ils n’ont pas été au bout de leurs surprises. Ils ont découvert des vêtements neufs, des chaussures, de la quincaillerie, des pièces automobiles, du high-tech mais aussi des "robes à 4 ou 5.000 dollars" avoue Tiffany, des pièces qui ont été revendues en collaboration avec des sites comme Vinted. Venus chiner, Laura et Julien ont trouvé leur bonheur, "des cosmétiques" pour elle, "un guide de tronçonneuse" pour lui.
Tout n'a pas était remis à la vente. Tout ce qui est "alimentaire ou complément alimentaire trouvés en grand nombre a été mis de côté" précise Faouzi. Pour le reste, les prix ont été cassés, de 30 à 70% moins cher que la valeur sur internet. "Autant donner un peu de pouvoir d'achat aux gens" explique le jeune auto-entrepreneur.
Si le but est tout de même de faire du business, "l'objectif, c'est aussi avec la trace carbone, qui a déjà laissé un gros impact, de donner une deuxième vie à ces produits" poursuit-il. À la fin du mois d’août, le jeune couple, qui souhaite monter une SARL, va tenter d’écouler deux tonnes de surplus de stocks de marchandises, récupérées cette fois auprès d’un géant de l’E-commerce.
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