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Gironde : la lutte contre les chantiers meurtriers

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Depuis janvier 2018, il y a eu 4 morts et 15 blessés graves après des chutes en hauteur sur des chantiers de Gironde. Pour éviter les accidents, le CFA du BTP de Blanquefort a organisé des ateliers de sensibilisation destinés aux chefs d'entreprise du bâtiment.

Elisabeth Franco-Millet, responsable de l'unité départementale de la DIRECCTE, sensibilise des chefs d'entreprises du BTP à la sécurité des chantiers.
Elisabeth Franco-Millet, responsable de l'unité départementale de la DIRECCTE, sensibilise des chefs d'entreprises du BTP à la sécurité des chantiers. © Radio France - Louise Buyens

4 morts et 15 blessés graves. Le bilan des accidents sur les chantiers de Gironde est lourd et alarmant. Pour éviter d'autres drames, le CFA (centre de formation et d'apprentis) du bâtiment des travaux publics de Blanquefort a organisé une rencontre, ce mardi, entre une cinquantaine de chefs d'entreprises du bâtiment et des acteurs de la prévention des risques sur les chantiers. L'obligation de sécuriser les chantiers a beau figurer dans la loi, beaucoup d'entreprises ne le font pas par manque de temps, parce que c'est trop contraignant ou trop cher. Pour Elisabeth Franco-Millet, responsable de l'unité départementale de la DIRECCTE (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi), il y a urgence à agir. 

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France Bleu Gironde : Est-ce qu'il est dangereux pour un ouvrier de travailler sur un chantier girondin aujourd'hui ? 

Elisabeth Franco-Millet : Ça peut l'être si la préparation du chantier n'a pas été faite de manière importante, si les personnes présentes sur le chantier n'ont pas été formées et si le matériel utilisé et les protections collectives n'ont pas été mis en place. Il y a des accidents graves et mortels dans notre département, notamment dus à des chutes de hauteur.

FBG : Ces accident sont-ils dus aux mesures de sécurité qui ne sont pas respectées ? 

Elisabeth Franco-Millet : D'abord, le bâtiment est un secteur où il y a énormément de chantiers donc plus de risques. Mais il y a aussi de vieilles pratiques qui font que l'insécurité est parfois une option. Donc il est vraiment nécessaire que les personnes travaillent en sécurité, à la fois pour les salariés mais aussi pour l'avenir des entreprises. 

FBG : La sécurité n'est pas forcément mise en oeuvre parce qu'elle est trop chère à mettre en place ?

Elisabeth Franco-Millet : La sécurité a un coût mais c'est un investissement. On peut voir un coût immédiat comme celui de la pose de filets de sécurité, celui d’un échafaudage ou celui de la formation à la sécurité mais quel est le coût lorsqu'il y a un accident grave ou mortel ? Au-delà de l'impact sur les salariés, il y a aussi des arrêts de chantiers et parfois c'est l'entreprise qui se trouve en danger. Travailler en sécurité, c'est aussi la capacité de garder des salariés car aujourd'hui la demande d'ouvriers qualifiés sur les chantiers est importante. 

FBG : Que faut-il mettre en place pour éviter les accidents ?

Elisabeth Franco-Millet : D'abord que les chantiers soient bien préparés pour qu'on puisse anticiper un certain nombre de situations, comme des travaux qui se font à plusieurs entreprises en même temps ou l'anticipation du matériel ou des ouvriers dont on a besoin sur un chantier. Il faut également des personnes formées et du matériel adapté à la sécurité. 

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