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Gironde : les maires des communes rurales en plein casse-tête budgétaire pour 2015

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Face à la baisse des ressources, et notamment des dotations de l'Etat, les maires de Gironde se demandent de plus en plus comment ils vont pouvoir boucler leur budget 2015. Pour certaines communes, la hausse des impôts locaux semble inévitable.

La mairie de Coutras, l'une des 541 communes de Gironde
La mairie de Coutras, l'une des 541 communes de Gironde © Radio France

Les communes sont en pleine préparation de leur budget 2015, et certaines se demandent comment elles font faire pour le boucler. Le sujet a été abordé par les maires de Gironde lors de leur assemblée générale ce samedi à Bordeaux-Lac. Comme partout en France, les communes de Gironde sont confontées à la baisse de dotation globale de fonctionnement versée par l'État, qui dans le même temps, transfert de plus en plus de compétences aux collectivités locales. Les ressources sont en baisse, et certains élus s'inquiètent ouvertement.Pour les maires élus en mars dernier, notamment en zone rurale, l'apprentissage est rude. C'est le cas par exemple de Pierre-Jean Martinet,  à Tizac de Lapouyade, de 500 habitants près de Guîtres. Pour lui, la préparation du budget est devenu un véritable casse-tête.

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"On se demande si dans l'avenir , on ne va pas être obligés de recourir à l'emprunt pour payer les employés municipaux. On s'était promis de ne pas trop augmenter les impôts locaux, mais on risque d'y aller pour faire face aux dépenses courantes."
— Pierre-Jean Martinet, maire de Tizac de Lapouyade.

Rémi Jarris est le maire de Vertheuil, petit village situé à la Pointe du Médoc. Il entame son deuxième mandat à la tête de la commune. Il sait qu'il va falloir faire des économies, mais se refuse pour autant d'envisager une hausse de la fiscalité locale. Il en veut beaucoup au gouvernement de faire payer ses réformes aux communes.

"Les nouveaux rythmes scolaires, ça a été un coup de matraque sur nos têtes. Moi, si je devais ouvrir la cantine scolaire le mercredi à tous les enfants de l'école, çà me coûterait 8 % d'augmentation des impôts locaux. Les gens ne pourraient jamais accepter des augmentations de 8 %. L'État fait de l'idéologie, et çà côute très cher aux petites communes."
— Rémi Jarris, maire de Vertheuil

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En plus de rogner sur les dépenses de fonctionnement , certaines communes envisagent également de retarder certains investissements, ou du moins les étaler dans le temps. C'est l'option choisie par Marie-Emilie Sallette, maire de Pujols sur Dordogne, près de Castillon la Bataille , depuis 2008.

"Nous avons des projets, mais il semble difficile de les mener à bien dans les délais que nous nous étions fixés. Par exemple, nous avons la restauration des remparts, c'est un chantier très long, il reste une tranche importante à réaliser, et je ne sais pas si on pourra lancer ces travaux l'an prochain."
— Marie-Emilie Sallette, maire de Pujols-sur-Dordogne

Seul espoir pour ces élus : mutualiser les services, c'est à dire les développer à l'échelle des communautés de communes. C'est le cas déjà à de nombreux endroits du département pour les services aux personnes âgées.

Économies en vue aussi dans les communes urbaines

L'exercice budgétaire n'est pas seulement difficile pour les communes rurales, il l'est aussi pour les communes de la Communauté urbaine de Bordeaux, comme le Haillan.

"Ça nous oblige à partir à la recherche de subventions, à  faire preuve aussi d'imagination pour trouver des poches d'économie. On va réflechir par exemple à une possible hausse de la restauration scolaire."
— Andréa Kiss, maire du Hailan

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L'association des maires de Gironde a reconduit à sa présidence Gérard César, le sénateur-maire de Rauzan.

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