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Des habitants exaspérés par les nuisances sonores du stand de tir de La Tremblade en Charente-Maritime

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Le stand de tir de La Tremblade en Charente-Maritime suscite une levée de boucliers des riverains. Les habitants se sont constitués en collectif. Ils ne supportent plus d'entendre tirer quasiment 6 jours sur 7.

Les  policiers instructeurs en démonstration sur le stand de tir
Les policiers instructeurs en démonstration sur le stand de tir © Radio France - Catherine Berchadsky

Des habitants de La Tremblade en Charente-Maritime se disent exaspérés par les nuisances sonores occasionnées par le stand de tir de la commune. Il a vu son activité s'intensifier ces dernières années. 80 riverains se sont constitués en collectif pour tenter de faire pression sur les pouvoirs publics. 

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Séance d'entraînement au tir  des policiers sous les yeux de leurs instructeurs
Séance d'entraînement au tir des policiers sous les yeux de leurs instructeurs © Radio France - Catherine Berchadsky

"Ne tirez plus" demandent les riverains

"Ne tirez plus" demandent les riverains de la presqu'île d'Arvert, qui habitent à quelques centaines de mètres du stand de tir. Ils ne supportent plus les tirs répétés des sportifs mais aussi des forces de l'ordre. Le centre accueille prés de 280 adhérents et des dizaines de policiers ou gendarmes du département ( La Rochelle, Saintes, Royan et Rochefort) qui viennent s'entraîner. 

Ces habitants exaspérés par les séances de tirs se sont constitués en collectif et ont alerté les autorités pour trouver une solution. "Ça fait un vrai boucan" s'insurge Philippe Taulin qui habite à 300 mètres du stand de tir. Quand il a acheté sa maison en 2015,  le stand de tirs n'était ouvert que trois demi journées par semaine, mais aujourd'hui, il fonctionne six jours sur sept,  assure-t-il. 

Le stand de tir de  La Tremblade en 2017
Le stand de tir de La Tremblade en 2017 © Radio France - Catherine Berchadsky

Une pétition pour dire stop aux nuisances sonores

En mars dernier, les riverains ont été reçus par la maire de la Tremblade, Laurence Osta Amigo, qui a discuté avec le club pour qu'il entreprenne des travaux d'insonorisation, et qui a demandé à ce qu'il n'y ait plus de tirs le dimanche matin. "On a constaté depuis juin une baisse relative du niveau sonore" concède un des riverains, Serge Herrenberger, qui se souvient que l'an passé "la seule façon d'échapper aux bruits était de se réfugier dans les toilettes".  "Des tests sonores ont pourtant été faits par la police municipale et par le club, et c'est aux normes" explique le président du club Nicolas Deldo.

Depuis juin, Serge Herrenberger reconnaît qu'il y a moins de bruit car le club a fait construire des tunnels de tir avec isolation acoustique. Mais ça reste insuffisant dit Serge : "On entend toujours les tirs six jours sur sept, toute l'année, et à des cadences de 10 à 20 coups par minute, ça fait entre un et deux millions d'impacts qu'on subit à l'année".  "Ce n'est pas tout le temps, pas toute l'année" tempère le président du club de tirs.  Nicolas Deldo est "conscient de la gêne occasionnée. Le club a fait à ses frais  de gros travaux d'insonorisation. "

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La maire de la Tremblade, Laurence Osta Amigo, rappelle qu'il n'y aura plus de tirs le dimanche matin et que durant l'été, les policiers ne viennent pas s'entraîner, seuls les gendarmes viendront à trois reprises en juillet, puis en août. Quand à la préfecture de Charente-maritime, qui dit ne pas avoir été contactée par les riverains, elle assure que le stand de tir est aux normes, mais précise que de nouvelles mesures sur le bruit seront faites par l'Agence régionale de santé (l'ARS). 

Elle rappelle également que les policiers rochelais peuvent déjà s'entraîner sur le stand de tir des douaniers avec leurs armes de poing, mais pas avec leurs armes longues. Interrogée sur un projet de centre de tir dédié aux forces de l'ordre, qui pourrait voir le jour sur le site de l'école de gendarmerie de Rochefort, la préfecture reconnaît qu'il en a été question, mais qu'aujourd'hui le projet est resté sans suite.

Arme de poing
Arme de poing © Radio France - Catherine Berchadsky
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Le collectif pourrait saisir la justice

Le collectif n'a pas l'intention d'en rester là, il vient de distribuer 1 400 tracts aux habitants de La Tremblade, et doit écrire aux députés du département et peut-être même au ministère concerné. Il envisage s'il n'est pas entendu de saisir la justice.

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