"Nuit debout" : les manifestants de la place de la République évacués par la police, reprise du mouvement lundi soir

La police a évacué ce lundi matin, entre 5h30 et 7h30, les manifestants de la "Nuit debout", place de la République à Paris, selon une source policière, confirmant les constations d'un journaliste de France Info. L'opération a lieu dans le calme, en présence d'une centaine de CRS.

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Quelques dizaines de militants se trouvaient encore sur la place, au terme de la 11e "Nuit debout". Ils avaient tous quitté les lieux aux alentours de 7h30, et les services de propreté de la ville de Paris ont nettoyé la place et démonté les structures, stands et estrades qui avaient été mises en place au fil des jours, toujours sous la surveillance des CRS.

La "Nuit Debout" à nouveau autorisée pour lundi soir

Les manifestants se réunissent chaque soir depuis le 31 mars, après la  grande journée de mobilisation contre la loi Travail, pour débattre de sujets de société et s'exprimer en faveur de profonds changements dans la société.

Le mouvement "Nuit debout" reprendra dès lundi soir, après qu'une nouvelle déclaration de manifestation a été déposée. Chaque autorisation expire au petit matin, précise une source policière. L'évacuation de lundi matin, selon cette même source, "visait prioritairement à enlever les structures fixes, conformément aux déclarations de manifestation déposées qui prévoyaient un démontage dimanche en fin de soirée".

Plusieurs politiques favorables à l'évacuation

Dimanche, plusieurs voix politiques se sont élevées contre cette occupation de la place de la République. François Fillon, candidat à la primaire à droite pour l'élection présidentielle, a jugé que ce mouvement "n'était pas compatible avec l'état d'urgence". Le maire du XIe arrondissement, François Vauglin (PS), a déclaré pour sa part qu'il était favorable à une évacuation des lieux.

Dans la nuit de samedi à dimanche, huit personnes ont été interpellées après des jets de projectiles et des dégradations. Plusieurs centaines de personnes ont également tenté de se rendre jusqu'au domicile personnel de Manuel Valls.