Mois sans tabac : les jeunes fumeurs attirés par des produits aromatisés

Le 1er novembre annonce le retour du Mois sans tabac, sixième édition. Un quart des Français fument quotidiennement en 2020 d'après une étude de Santé public France. Toujours selon un bulletin de santé publique de l'organisme paru il y a deux ans cette fois-ci, en Nouvelle-Aquitaine, en 2017, 28 % de la population des 18-75 ans grille des cigarettes. 28 % des jeunes de 17 ans de la région fument quotidiennement. C'est un chiffre plus élevé quand dans les régions voisines. La vente de tabac décroissait depuis quelques années, mais connaît un coup d'arrêt, malgré les politiques pour faire arrêter la cigarette. Emmanuel Macron a lancé en février dernier un "plan cancer" avec un objectif : une "génération sans tabac" pour ceux qui auront 20 ans en 2030. Dans le Poitou, pas sûr que cela arrive si vite.

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Ninon boit un café avec un ami à Poitiers. Sur la table trônent leurs paquets de tabac, de filtres et de feuilles pour rouler leurs clopes. À 17 ans, elle fume depuis la classe de seconde. "Il y a beaucoup de fumeurs, je trouve personnellement", assure-t-elle en pensant à son entourage, à ses amis. "C'est facile de fumer au lycée, c'est facile d'accès", appuie Ninon. Pour les professionnels du secteur, les buralistes, il n'y a pas vraiment de changement dans les âges des fumeurs. Ce qui évolue par contre, c'est l'arrivée des jeunes adultes dans le tabagisme. 

On essayait de les faire arrêter de fumer en supprimant la cigarette mentholée, mais d'un autre côté, on leur sort plein de tabac aromatisé." - Un buraliste de Poitiers

"Les jeunes sont vachement séduits par tout ce qui est tabac à chicha, cigarette électronique", admet un buraliste poitevin. Il poursuit : "c'est vrai qu'on essayait de les faire arrêter de fumer en supprimant la cigarette mentholée, mais d'un autre côté, on leur sort plein de tabac aromatisé." Les goûts vont du tabac blond classique à la saveur noisette/pop-corn, caramel beurre salé, bubble gum... Tout est fait pour attirer les jeunes d'après le commerçant.

Une fois arrivée dans le tabagisme, l'objectif est de les orienter vers le tabac plus classique, mais à rouler. Les cigarettes industrielles n'attirent plus, car elles sont trop chères à 10 € le paquet. 

Se faire aider à arrêter

Le mois sans tabac a de bonnes perspectives en Nouvelle-Aquitaine selon l'organisation Mois sans tabac dans la région. Plus de 6 400 personnes se sont inscrites pour arrêter sur la plateforme tabac info service. Sinon, c'est aussi possible d'avoir un professionnel de santé au téléphone 39 89.