À Montélimar, les médecins ne démissionnent pas pour l'instant

Plus de 1000 médecins vont présenter leur démission en même temps ce mercredi 14 janvier. La démarche vise à inciter le ministère de la Santé à reprendre des négociations pour mettre fin à la crise que traverse l'hôpital public. 

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Les médecins n'arrêteront pas de soigner les patients, mais ne rempliront plus leurs tâches administratives explique le collectif inter-hôpitaux, à l’initiative de ce mouvement. En décembre dernier, il avait lancé un appel à sauver l'hôpital public auquel des médecins de l'hôpital de Montélimar avaient répondu.

Situation trop tendue à Montélimar

Si à Montélimar les médecins soutiennent la démarche de leurs collègues, personne n'a déposé sa démission pour le moment. "Pour en avoir discuté avec certains chefs de service, ils ont déjà beaucoup de mal à maintenir l'activité, détaille le rhumatologue montilien Jean-Luc Grauer. Démissionner actuellement, cela leur semble vraiment compliqué. Cela serait un coup de grâce porté à certaines spécialités."

Un avis partagé par le chef du pôle Mère-Enfant de l'hôpital, le pédiatre Mohamed Arzim. Il estime aussi qu'une démission à Montélimar est moins impressionnante : "Ce n'est pas le même poids quand vous avez des chefs de service de CHU à Paris ou Marseille qui démissionnent. Normalement, les autorités doivent répondre."

Une mobilisation sous d'autres formes

À Montélimar, la mobilisation pour sauvegarder l'hôpital public a pris d'autres formes, comme des tractages tous les quinze jours sur les marchés ou dans le hall d'entrée de l'hôpital. Pour soutenir leurs collègues démissionnaires, les médecins montiliens ont décidé d'organiser un rassemblement avec tous les personnels hospitaliers à 13h45 ce mercredi devant l'hôpital.