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À Montélimar, des médecins réclament un plan d'urgence pour sauver l'hôpital public

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Plusieurs médecins de l'hôpital de Montélimar (Drôme) sont signataires de l'appel du collectif inter-hôpitaux. Le collectif dénonce une aggravation des conditions de travail qui entraîne une dégradation des services hospitaliers. Constat qui résonne particulièrement à Montélimar.

L'entrée de l'hôpital de Montélimar
L'entrée de l'hôpital de Montélimar © Radio France - François Breton

Des conditions de travail dégradées qui impactent la qualité soins. C'est le constat du collectif inter-hôpitaux, créé en septembre dernier pour étendre le mouvement de protestation des urgences à  l'ensemble des professionnels de santé. Le collectif a lancé un appel à un plan de sauvetage de l'hôpital public. Plusieurs médecins du Groupement hospitalier Portes de Provence (GHPP) de Montélimar (Drôme) ont signé cet appel.

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"Il faut revoir le principe de tarification de l'hôpital, attaque Jean-Luc Grauer, rhumatologue au centre-hospitalier de Montélimar. Aujourd'hui, on privilégie des actes simples, qui nécessitent peu de personnels, peu d'hospitalisation. Mais à l'hôpital, où l'on a des malades poly-pathologiques lourds, ce n'est pas adapté.

Plusieurs services des hôpitaux sont financés à hauteur du nombre d'actes qu'ils réalisent. "Tous les ans, on nous demande de prévoir l'activité pour l'année prochaine, explique Mohamed Arzim, pédiatre et chef du pôle Mère-Enfant. Tout ça est subjectif et la direction va calquer le budget là-dessus. Est-ce qu'on va faire moins ou plus ? C'est une histoire de sous. Mais au milieu, il y a un malade qu'il faut soigner." 

Des prestataires de services

Les médecins regrettent que leurs avis ne soient plus pris en compte dans la gestion de l'hôpital. "Nous ne sommes pas des prestataires de service déplore Jean-Luc Grauer. Nous avons notre mot à dire dans la gestion de l'hôpital, de nos services. Aujourd'hui, nous n'avons qu'un avis consultatif." Pour le rhumatologue, c'est l'une des raisons qui poussent les médecins à se tourner vers la médecine de ville, entraînant des problèmes de recrutement.

"Nous avons des postes qui sont budgétisés. Mais nous n'avons pas de candidats, raconte Mohamed Arzim qui va chercher des médecins à l'étranger. Par exemple, j'ai dû recruter une pédiatre venue d'Algérie car nous n'étions pas assez pour faire tourner une service de pédiatrie avec 25 lits et une maternité avec 2000 naissances par an !" Quand les postes ne sont pas pourvus, l'hôpital fait appel à des intérimaires. "Ça plombe le budget de l'hôpital", regrette le pédiatre.

Parmi les autres revendications, l'arrêt des fermetures de lits et la revalorisation des salaires de tous les personnels de l'hôpital. Ils manifesteront ce mardi matin à l'hôpital pour essayer de faire bouger les choses.

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