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Procès de la mort du petit Kenzo à Lunel : "Il n'y en a pas un pour sauver l'autre"

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Le petit Kenzo est mort à 22 mois, victime d'un déchaînement de violence, dans une chambre d’hôtel de Lunel (Hérault) en février 2017. La mère et son compagnon de l'époque sont jugés aux assises cette semaine. Lundi, la cour s'est penchée sur leur parcours et leur personnalité.

Ce lundi, la cour a examiné le parcours et la personnalité des deux accusés Ce lundi, la cour a examiné le parcours et la personnalité des deux accusés
Ce lundi, la cour a examiné le parcours et la personnalité des deux accusés © Radio France - Salah Hamdaoui

Au bas mot, on dira qu’Angelina est une jeune femme qui a du caractère. Le teint blafard, elle se montre irascible, agressive, insolente. Et elle n’hésite à rembarrer le président de la cour quand il lui demande de bien parler dans le micro, à couper la parole aux avocats de la partie adverse qui lui posent des questions embarrassantes, à s’emporter contre le représentant de l’accusation qui insiste pour obtenir d'elle une précision. L'avocate d'Angelina concède qu’elle a "le verbe haut". L’expert psychologue dit qu’elle est "immature, incapable de contenir ses émotions".

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"C'est difficile pour elle de savoir où placer le juste milieu et de trouver les mots pour expliquer tout ce vécu douloureux." (Me Sophie Bonnaud, avocate d'Angelina)

Elle comparait cette semaine devant la cour d'assises de l'Hérault pour complicité d'actes de torture ou barbarie et non dénonciation de crime. Son compagnon de l'époque est accusé d'actes de torture ou barbarie et du meurtre du petit Kenzo, mort le 14 février 2017 à Lunel, victime d'une véritable déchaînement de violence dans le huis-clos sordide d'une chambre d’hôtel. Il avait 22 mois.

En jean et veste de survêtement, les cheveux ramassés au sommet du crâne, la jeune femme cash de 23 ans en arrive presque à faire oublier l’enfant meurtrie qu’elle a été. Père inconnu, mère complètement absente dont les neuf enfants ont tous été placés. Sa vie, elle la résume en quelques mots : la rue, les foyers et les familles d’accueil. Elle a arrêté l'école en 6e.

"Je ne comprends pas comment on peut faire du mal à un enfant. On avait l'impression qu'elle voulait s'en débarrasser." (Un des frères d'Angelina, 26 ans)

Angelina est tombée enceinte de Kenzo à 17 ans. Elle dit qu’elle a quitté Sylvain, le père, parce qu’il la frappait. Moins de deux ans plus tard, Kenzo est mort sous les coups et elle accuse Teddy, son compagnon de l’époque. En fait, chacun se renvoie la responsabilité du crime.

Lui faire peur pour qu'il arrête de pleurer

Teddy, 35 ans et maçon de formation, un homme avec "les mêmes carences affectives, les mêmes souffrances" que sa co-accusée fait remarquer l’expert psychologue, avec un père alcoolique et violent. Mais il ne peut nier cette vidéo, filmée par Angelina deux mois avant la mort de Kenzo, où on le voit donner deux gifles à l'enfant vêtu seulement d'une couche en rase campagne, posé devant une voiture, plein phares dans le yeux. Une punition censée calmer Kenzo qui pleurait trop.

"Il n’y en a pas un pour sauver l’autre." (L'expert psychologue)  

Un couple "toxique" selon l’accusation. Qui a eu un enfant. Angelina, enceinte au moment du drame, lui a donné naissance en détention. Teddy, incarcéré lui aussi, l'a reconnu. Cet enfant est aujourd'hui placé en famille d'accueil.

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