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Enseignant tué dans les Yvelines : le point sur les circonstances du drame, le profil du tueur et l'enquête

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Le procureur antiterroriste a fait le point ce samedi sur l'enquête après la découverte d'un enseignant décapité en pleine rue à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) vendredi 16 octobre en fin d'après-midi. Son agresseur, un jeune de "nationalité russe d'origine tchétchène" a été tué par la police.

Enseignant tué dans les Yvelines : ce samedi, le procureur national antiterroriste Jean-François Ricard, a fait le point sur l'enquête Enseignant tué dans les Yvelines : ce samedi, le procureur national antiterroriste Jean-François Ricard, a fait le point sur l'enquête
Enseignant tué dans les Yvelines : ce samedi, le procureur national antiterroriste Jean-François Ricard, a fait le point sur l'enquête © AFP - ABDULMONAM EASSA

Un enseignant a été décapité ce vendredi à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) et son agresseur présumé tué par la police, dans la ville voisine d'Eragny (Val-d'Oise). Le parquet national antiterroriste s'est immédiatement saisi de l'affaire. Ce samedi, le procureur national antiterroriste Jean-François Ricard, a fait le point au tribunal judiciaire de Paris.

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Dix personnes sont en garde à vue dans le cadre de cette enquête ouverte pour "assassinat en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste criminelle".

Que s'est-il passé le jour de l'attaque ? 

Le vendredi 16 octobre, la police nationale a été sollicitée peu après 17 heures par la police municipale d'Eragny-sur-Oise à la suite de la "découverte d'un corps sur la voie publique". La police municipale a également signalé l'auteur présumé des faits. Les policiers nationaux l'ont rapidement identifié à quelques centaines de mètres du corps dans la même commune. 

L'assaillant a ensuite couru dans leur direction et tiré à cinq reprises. Les forces de l'ordre ont répliqué, neuf coups de feu, et le jeune homme a été abattu.

Selon les premiers témoignages, l'auteur des faits se trouvait devant le collège durant l'après-midi. "Il avait sollicité des élèves afin de lui désigner la future victime", souligne Jean-François Ricard. La première exploitation de son téléphone a notamment permis de retrouver le texte de la revendication enregistré à 12h17 ainsi qu'une photo de l'enseignant à 16h57.

Qui est la victime ?

Samuel Paty, quadragénaire et père de famille, enseignait l'histoire-géographie au collège du Bois d'Aulne. Il rentrait chez lui lorsqu'il a été attaqué à l'arme blanche et décapité. Le 5 octobre, il avait organisé un débat autour des caricatures de Mahomet avec ses élèves de quatrième dans le cadre d'un cours sur la liberté d'expression. Certains parents s'en étaient émus, notamment sur les réseaux sociaux. 

Dès le 7 octobre au soir, un parent d'élève a lancé un appel à la mobilisation contre l'enseignant sur son compte Facebook. Dans une vidéo, ce père s'est indigné que l'enseignant ait montré des caricatures de Mahomet "nu" pendant un cours. Le lendemain, il s'est présenté dans l'établissement accompagné d'un autre homme, le militant islamiste actif depuis les années 2000, Adhelhakim Sefrioui. Ils ont exigé "avec virulence" le renvoi du professeur.

Dans une autre vidéo le parent d'élève a également incité "à dire stop", cite le procureur. Plus tard, il a porté plainte, accompagné de sa fille. Le 12 octobre, l'enseignant a ensuite été entendu puis a porté plainte pour diffamation. Il a également précisé "avoir pris soin de proposer à ses élèves de ne pas regarder" ces dessins dans l'hypothèse où ils pourraient être "heurtés". 

Qui est l'assaillant ?

L'assaillant est un jeune de "nationalité russe d'origine tchétchène", a indiqué le procureur national antiterroriste lors de ce point presse. Il est né le 12 mars 2002. Abdoullakh A. bénéficiait du statut de réfugié et habitait à Évreux (Eure). "Il était porteur d'un titre de séjour délivré le 4 mars dernier et valable jusqu'en mars 2030", a-t-il précisé. 

L'auteur des faits était connu pour des antécédents de droit commun, "des dégradations de bien public et violences en réunion quand il était mineur" mais il n'était pas connu des services de renseignement pour radicalisation.

Après l'attaque, il a posté un message sur Twitter montrant une photo de la tête décapitée de la victime avec un message adressé à Emmanuel Macron, "le dirigeant des infidèles", qui dit vouloir venger celui "qui a osé rabaisser Muhammad"

Pour l'heure, le procureur général du parquet national antiterroriste n'a pas donné de précisions sur les liens éventuels qui pourraient le rattacher au collège de Conflans-Sainte-Honorine, à plus de 100 km de son domicile.

Qui sont les personnes en garde à vue ?

Après l'attaque, dix personnes ont été placées en garde à vue ce samedi. Il s'agit de quatre personnes issues de l'entourage direct de l'auteur des faits. Ses parents, le grand-père et le petit frère de l'assaillant, interpellés à Evreux.

Le père de l'élève qui a porté plainte avec sa fille après le cours autour des caricatures de Mahomet fait aussi partie des gardés à vue. "La demi-sœur du père de l’élève plaignante avait rejoint l’organisation Etat islamique en octobre 2014 en Syrie. Elle fait l’objet d’un mandat de recherche", a détaillé le procureur général du parquet national antiterroriste.

L'homme ayant accompagné le père de l'élève au collège et apparaissant sur une vidéo publiée le 12 octobre a été également interpellé ce samedi matin à Evry. Adhelhakim Sefrioui, est connu des services de renseignements.

Ce samedi, dans la journée, une nouvelle personne a été placée en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur la décapitation d'un professeur d'histoire, a appris l'AFP de source judiciaire. On a appris dimanche matin qu'une onzième personne était en garde à vue. Une personne issue de l'entourage de l'assaillant. Cela porte à onze le nombre de personnes en garde à vue dans cette enquête.

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