Disparus de Mirepoix : nouvelle expertise psychologique des deux accusés
Quatrième journée du procès de Marie-José Montesinos et Jean-Paul Vidal ce mercredi 22 novembre devant les assises de l'Ariège. Ils sont accusés d'avoir tué Christophe Orsaz et sa fille, qui avaient disparu en novembre 2017. Une matinée consacrée à une nouvelle expertise des accusés.
L'ex-maîtresse du père, Marie-José Montesinos, et son ex-amant, Jean-Paul Vidal, comparaissent devant les assises de l'Ariège à Foix, depuis vendredi dernier. Ils sont accusés du double meurtre du jardinier Christophe Orsaz et de sa fille Célia, disparus le 30 novembre 2017. Quatrième journée du procès, ce mercredi 22 novembre, consacrée à une nouvelle expertise psychologique des deux accusés.
Nouvelle expertise psychologique des accusés
Une nouvelle psychiatre présente en visio son expertise des deux accusés, réalisée à l'été 2018. Selon l'experte, Jean-Paul Vidal est attiré par des femmes de tête, dominantes. Il était sous l'influence de Marie-José Montesinos, mais il n'y a pas de véritable trouble mental, ni diabolisation du discernement. "Il n'arrive pas à prendre une décision", en résumé, il est fragile, dépendant, soumis, sous influence et ayant tendance à manquer de sens critique. "Il croyait sincèrement qu'il était menacé." L'accusée lui montre les signes d'affections dont il manque.
Marie-José Montesinos fait partie d'une fratrie de six enfants donc quatre qui sont aussi des cousins germains. Elle a eu une relation affective à 14 ans et s'est mariée à 16 ans. Un mari violent, infidèle. Elle le quitte, mais reste vivre avec lui pour sa fille. Elle n'évoque que des relations violentes, difficiles. Elle était vraiment en colère contre Christophe Orsaz. Il y a un manque d'authenticité dans ses propos, un certain théâtralisme et des signes de narcissisme.
Mais là non plus, il n'y a pas de trouble mental au moment des faits qui a pu altérer ou abolir le contrôle de ses actes. Hormis pour sa fille, ses capacités d'empathie sont réduites, elle a un comportement manipulateur. Sa capacité à analyser l'autre, sur un plan émotionnel, est altérée chez elle, mais il n'y a pas de psychose. Elle était convaincue de l'agressivité de Christophe Orsaz, même au moment de l'expertise.
La chef d'escadron marquée par la froideur de l'accusée
Stéphanie L., chef d'escadron au sein du service des sciences du comportement, a assisté à la garde à vue de Marie-José Montesinos. Elle relate une "absence de remords et de regrets" de l'accusée. Elle évoque également une grande distance émotionnelle de Marie-José Montesinos. Selon elle, l'accusée est restée stoïque, passive, froide et détachée.
Elle a d'abord nié avant de reconnaître les faits, mais de minimiser sa responsabilité. "Elle reste dans le même registre émotionnel quand elle donne son adresse et quand elle parle des faits." Elle ajoute "j'ai 25 ans d'expérience. C'est rare de voir quelqu'un qui relate les faits avec une telle froideur".
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