Un collectif installe des potagers urbains dont les légumes sont remis à la banque alimentaire de Gironde

Faire pousser des légumes au bureau, c'est maintenant possible en Gironde. Le collectif "Les nouveaux potagers", lancé en mai 2021, installe depuis la rentrée de septembre des bacs dans les entreprises de Bordeaux-Métropole. L'idée c'est aussi de venir en aide aux plus démunis, puisque les légumes récoltés seront remis à la banque alimentaire de Gironde.

ⓘ Publicité

Un bac = 50 kg de légumes

Son président, Benoît Mathieu, indique avoir remarqué depuis 2019 une hausse des bénéficiaires de 10%, en particulier. C'est face à ce constat que le collectif a contacté des entreprises, mais aussi des facultés, des écoles primaires ou encore des associations pour mettre en place des potagers urbains dans ces établissements. Charge ensuite aux salariés, étudiants, bénévoles de s'en occuper, avec une récolte prévue tous les trois mois. L'objectif c'est de passer la barre des 1000 kilos distribués d'ici un an. Un bac (minimum 1 mètre sur quatre) peut produire 50 kilos de légumes sur un trimestre. 

La moitié des récoltes d'entreprise vont à la banque alimentaire, l'autre moitié est distribuée entre les salariés "pour qu'ils ne soient pas frustrés et qu'ils puissent goûter les nouveaux produits", détaille Olivier Mignon, le gérant des "nouveaux potagers". En revanche l'intégralité des légumes qui auront poussé dans les établissements scolaire seront remis à l'association, qui aide 22.000 personnes par semaine. 

Forfait mensuel de 190 à 290 euros

Chaque semaine une équipe de jardinier vient également s'assurer que le potager est bien entretenu, et tous les trois mois le collectif "Les nouveaux potagers" vient chercher la récole en navette électrique. Pour l'instant, trois potagers ont ou vont être mis en place dans trois entreprises, Olivier Mignon, indique qu'une dizaine doivent être installés d'ici la fin 2021.

Les bacs sont sur-mesure pour s'adapter aux lieux où ils sont sont mis en place : un parking, une terrasse, un toit. Ils coûtent au moins 900 euros. C'est comme ça qu'est financé le collectif, qui touche aussi des revenus en faisant payer un forfait mensuel de 190 à 290 euros par entreprise, faculté, collectivité. Il comprend le passage d'un maraicher dans les entreprises, du collectif qui va venir récupérer les légumes en navette électrique, et enfin du développement d'une application qui regroupe notamment le suivi du potager et des idées de recettes.

Retrouvez la Nouvelle Eco tous les matins à 7h15 sur France Bleu Gironde