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Les Nordistes se sont-ils beaucoup déconfinés ? Les chiffres de la circulation et des transports

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Une semaine après le début du déconfinement, le 11 mai, quel est le bilan sur les routes nordistes et dans les transports en commun ? Nous avons compilé un certain nombre de données, pour savoir si la population s'est beaucoup déconfinée, et comment.

Pendant le confinement, le trafic routier a été divisé par quatre dans le Nord et le Pas-de-Calais. Depuis le 11 mai, 80% de la circulation a repris. Pendant le confinement, le trafic routier a été divisé par quatre dans le Nord et le Pas-de-Calais. Depuis le 11 mai, 80% de la circulation a repris.
Pendant le confinement, le trafic routier a été divisé par quatre dans le Nord et le Pas-de-Calais. Depuis le 11 mai, 80% de la circulation a repris. © Radio France - Aurélien Accart

Le 11 mai débutait le déconfinement en France. Une semaine après, nous avons voulu savoir si les Nordistes étaient nombreux à avoir repris le volant, ou les transports en commun. Nous avons pour cela compilé un certain nombre d'indicateurs.

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  • LE TRAFIC ROUTIER : vous l'entendez tous les jours sur France Bleu Nord, les bouchons habituels ne sont pas de retour. Mais selon les tableaux de la Direction interdépartementale des routes (DIR) du Nord les autoroutes qui mènent à la métropole lilloise se sont sérieusement remplies. Sur l’A1 par exemple, jeudi 7 mai, on comptait 67 000 véhicules au niveau de Phalempin, dès le lundi 11 mai, on a fait un bond à 90 000. C’est seulement 20% de trafic en moins que la semaine du 9 mars, avant que nous soyons confinés. Sur l’A25 au niveau du port fluvial de Lille, lundi 11 mai, on était même à 90% du trafic habituel
  • LES ACCIDENTS : pendant le confinement, les pompiers du Nord recensaient 7 interventions quotidiennes sur des accidents, ça a doublé depuis le début du déconfinement, 14 par jour.
  • LES POIDS LOURDS : pendant le confinement, ils ont continué à rouler pour assurer l’approvisionnement, notamment alimentaire. Mais tout de même : on comptait, lors de la dernière semaine de confinement, environ 100 000 camions par jour, contre 150 000 en temps normal. Jeudi 14 mai, on était revenus à un trafic des poids lourds d’avant-confinement, voire supérieur de 20% sur l’autoroute A1.
  • LES TRANSPORTS EN COMMUN : depuis le 11 mai, il y a 552 trains express régionaux en circulation dans les Hauts-de-France, c’est 45% du trafic normal, contre 15% pendant le confinement. Des trains qui sont remplis au quart en moyenne, selon la SNCF, jusque 50% sur certaines lignes. Chez Ilévia, dans la métropole lilloise, les bus, métro et tramways sont fréquentés au quart de leurs capacités en moyenne. C’était tombé à 8% pendant le confinement.
  • LA QUALITÉ DE L'AIR : les relevés des différents polluants ne permettent pas encore de tirer des conclusions. Selon Atmo Hauts-de-France, l’organisme qui mesure la qualité de l’air, le dioxyde d’azote, généré par la circulation automobile, a été divisé par deux pendant le confinement. Il faut donc s’attendre à ce qu’il reparte à la hausse. Mais paradoxalement, entre la fin mars et le 9 mai, en plein confinement, nous avons connu dix jours d’épisode de pollution.

Le covoiturage, une des solutions ?

Les transports en commun ne fonctionnant pas encore à plein régime, le risque, c’est que chacun, également par crainte du coronavirus, reprenne sa voiture personnelle, et que les routes soient engorgées. Alors les pouvoirs publics encouragent le covoiturage, avec bien sûr les gestes barrières : de préférence un seul passager, qui monte à l'arrière, des masques pour tout le monde, et un véhicule aéré, et régulièrement désinfecté.

Le forfait mobilité durable est entré en vigueur plus tôt que prévu, le 11 mai : l’employeur pourra verser jusqu’à 400 euros par an aux salariés qui choisissent le vélo ou le covoiturage.

Adepte du covoiturage, Pascal vit à Nivelle, près de Saint-Amand-les eaux. Tous les jours il se rend dans la métropole lilloise, pour travailler dans le secteur hospitalier**. Il n’a donc pas arrêté son activité pendant le confinement**, et a continué à faire son trajet avec d’autres personnes qui vivent dans le même secteur. Inscrit sur plusieurs plateformes, il a un réseau de sept ou huit covoitureurs possibles.

J'invite vraiment les gens à covoiturer

Au quotidien ils sont au maximum trois dans son véhicule : "nous portons le masque, et si les gens ont du gel hydroalcoolique avec eux, chacun se lave les mains. Je trouve que c'est une bonne alternative pour l'environnement. C'est aussi sympa de faire des rencontres. J'invite vraiment les gens à covoiturer, c'est une bonne solution". 

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Faire un geste très concret pour la planète

Dans la communauté de commune Pévèle-Carembault depuis septembre 2019 il existe un service qui facilite le covoiturage : Hauts de France mobilité a créé PEV MEL, en partenariat avec la Métropole européenne et de Lille et l'opérateur de transports Illevia. Une plateforme où on peut s’inscrire gratuitement pour trouver un trajet domicile-travail similaire au sien.

Luc Foutry, vice-président chargé de la mobilité, espère que les habitants préféreront le covoiturage à la voiture individuelle pour reprendre le chemin du travail : "nos routes étaient déjà suffisamment engorgées avant le confinement. Le moment que l'on vit doit remettre en question un certain nombre de nos pratiques. Je pense que le covoiturage a son épingle du jeu à tirer. C'est une des solutions économiques, pratiques, pour éviter les embouteillages et faire un geste très concret pour la planète".

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Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

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