Qualité de l'eau : les plages du Nord et du Pas-de-Calais parmi les moins bien notées de France
Selon une étude publiée par l'association Eau et Rivières de Bretagne, une plage française sur cinq est régulièrement polluée par des bactéries. Les plus mal classées se trouvent en grande partie dans le Nord et le Pas-de-Calais, avec 19 plages "à éviter".
L'association Eau et Rivières de Bretagne (ERB) a publié un classement des plages françaises en fonction de la qualité de l'eau. En France, 5% des plages sont "à éviter", c'est à dire 93 plages au total. 19 d'entre elles se trouvent dans le Nord Pas-de-Calais. Les trois autres catégories de plages du classement sont : "déconseillées", "peu risquées" et "recommandées". L'association a élaboré ce classement en se fondant sur les résultats d'analyses officielles.
Parmi les plages à éviter, on retrouve entre autres celle de Dunkerque, celle de Bray-Dunes, celle de Boulogne-sur-Mer mais aussi celle du Touquet par exemple. La plage de Boulogne-sur-Mer particulièrement, occupe la queue du classement. Seules deux plages du Nord et du Pas-de-Calais sont classées "peu risqué" : Berck et Gravelines. Aucune plage des deux départements n'est recommandée.
"Il y a 50 ans, on trouvait facilement des étoiles de mer"
Sur la plage de Dunkerque, les promeneurs sont loin d'être étonnés par l'étude. "Je ne suis pas étonné, du fait de l'implantation des usines. Et de toute façon je ne me baigne jamais, c'est bien pour une raison", raconte Pierre. De son côté, Philippe a vu la qualité de l'eau se dégrader ces dernières années. "Il y a 50 ans, on trouvait facilement des étoiles de mer. Aujourd'hui, vous n'en trouvez jamais !", s'exclame-t-il.
Pour les associations écologistes, ce n'est pas non plus une surprise. Romain Merlen, président de l'ONG calaisienne Marine Life Channel, appelle à une prise de conscience des pouvoirs publics face à la pollution de l'eau du littoral. "On est une zone très industrielle, avec beaucoup de passages de navires, ce qui contribue à la pollution de l'eau. On aimerait des contrôles plus poussés au niveau de la qualité de l'eau", explique-t-il.
L'ONG appelle également à élargir les éléments pris en comptes dans les analyses officielles sur les eaux de baignade. Actuellement, elles ne prennent en compte que la bactérie Escherichia coli, bactérie responsable des gastro-entérites, mais pas d'autres bactéries comme celles présentes dans les métaux lourds ou dans l'agriculture.
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