Des questions autour du réaménagement de l'aéroport Nantes Atlantique

Promis il y a cinq ans après l'abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes, le réaménagement de l'aéroport de Nantes, promis à la place, prend lentement forme. Il a pour objectif de "moderniser une infrastructure vieillissante", explique Nils Raynaud, directeur du projet Nantes Atlantique à la Direction générale de l'aviation civile (DGAC). Parmi les points évoqués, un temps de parcours plus rapide pour les passagers et le développement des accès à l'aérogare, avec notamment la création d'une halte ferroviaire.

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Concernant les nuisances sonores, la DGAC a souligné les efforts déjà réalisés avec le couvre-feu, mis en place en avril 2022. Le nombre de vols entre minuit et 6h du matin a été divisé par six par rapport en 2019 et, en près d'un an, sur 232 procès-verbaux dressés, 33 sanctions ont été prises pour un montant de 496.000 euros.

Pascal Otheguy, secrétaire général de la préfecture de Loire-Atlantique, a profité également de cette réunion publique pour rappeler les aides proposées aux riverains de l'aéroport, dans le cadre du plan de gêne sonore. Du "droit de délaissement" pour les propriétaires exposés à un bruit fort, qui peuvent demander à l'État d'acquérir leur bien, au "droit à l'aide à la revente" pour ceux exposés à un bruit modéré. À ce jour, sept biens ont ainsi été acquis par l'État. Ce plan de gêne sonore permet aussi aux riverains de Nantes Atlantique de bénéficier d'"aides exceptionnelles" pour insonoriser leur logement.

Expérimentation au-dessus de La Chevrolière pas concluante

Les efforts pour atténuer le bruit des avions au-dessus de l'agglomération nantaise doivent se poursuivre, a reconnu Nils Raynaud, de la DGAC. Il a évoqué la "double approche" d'atterrissage, qui pourrait entrer en vigueur en 2025. Ce scénario, faisable et privilégié par l'État, consiste à alterner les approches dans l’axe et les approches désaxées, en fonction des conditions météo, pour limiter le survol de l’hypercentre de Nantes.

Le directeur du projet Nantes Atlantique a admis aussi que l'expérimentation du virage au-dessus de La Chevrolière n'était pas concluante : "Un bilan va être présenté à la Commission consultative de l'environnement le 22 mars, qui donnera un avis, mais les résultats ne sont pas satisfaisants en l'état." L'allongement de la piste, de 400 mètres vers le sud, a été évoquée, mais très rapidement : "On y reviendra quand on sera en mesure de le faire", a déclaré Nils Raynaud.

Pas d'informations sur le futur concessionnaire de l'aéroport

Les participants n'ont eu droit à aucune information concernant l'appel d'offres pour l'exploitation et le réaménagement de l'aéroport. Le concessionnaire choisi sera connu dans le courant de l'année 2023. La DGAC a avancé des raisons de confidentialité, mais plusieurs participants n'ont pas caché leur dépit ou leur étonnement.

Paolo Ferreira, président du Collectif des citoyens exposés au trafic aérien (Coceta), a demandé si une réunion publique était prévue en présentiel. "Une date est en cours de calage avec le maire de Saint-Aignan de Grand-Lieu", a répondu le secrétaire général de la préfecture.

D'ici là, une seconde réunion publique est organisée ce jeudi 9 mars en visioconférence sur ce projet de réaménagement de l'aéroport Nantes-Atlantique. Les personnes intéressées peuvent aussi poser des questions via le site internet reamenagement-nantes-atlantique.fr