Soirées libertines et eau de rose : l'histoire de la Gloriette du Buffon
Créé par Louis XIII, le Jardin des Plantes a bien évolué, passant d’un jardin médicinal à un jardin récréatif.
Et le plus ancien témoin de cette évolution est, contre toute attente, une structure métallique.
C’est un belvédère qui est la plus ancienne œuvre métallique de Paris. Voire même du monde! C’est notre petite gloriole à nous : la gloriette du Buffon. Ses décorations en bronze, en cuivre, en laiton, mais aussi ses mensurations exceptionnelles (9 mètres de haut) sont autant d’éléments qui en font sa richesse. Au tout début, un gong solaire maousse costaud sonnait même chaque jour, à midi.
Et il est passé où ce gong ?
Bah en fait, il était actionné par un marteau, une loupe et un fil de crin…. Et le fil de crin a brûlé à travers la loupe, ce qui a fait s’écrouler le gong au bout de seulement 7 ans. C’est ballot, Toto !
Effectivement ! Et alors la question que l’on se pose est « où se trouve exactement cette gloriette » ?
Elle se situe au sommet de la butte du Labyrinthe, où elle domine ainsi en "loucedé" le jardin des plantes.
Pour y accéder, on se glisse discrétos entre les deux grandes serres, on se faufile ensuite sur le petit chemin à gauche. Et au passage, on lève s’il vous plaît le groin pour admirer le magnifique cèdre du Liban planté en 1734.
Alors pour la petite histoire, la butte du labyrinthe est à l’origine un dépotoir où les odeurs s’exaltent. Depuis, ça a bien changé et notre gloriette est plutôt parfumée à l’eau de rose, puisque les amoureux du « tout Paris » s’y donnent rendez-vous depuis des siècles. Mais jusqu’au début du XXème siècle, aristocrates et bourgeois s’y retrouvent, masqués et costumés, pour de longues soirées de libertinage olé olé !