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Les derniers jours du Printemps de Strasbourg

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Le magasin Printemps de Strasbourg doit fermer définitivement le 30 décembre. En attendant, il propose une liquidation totale de ses stocks. Difficile à vivre pour les salariés. Le Printemps semble avoir été emporté par sa stratégie du luxe

Le Printemps de Strasbourg vit ses derniers jours
Le Printemps de Strasbourg vit ses derniers jours © Radio France - Antoine Balandra

Le magasin Printemps de Strasbourg entre dans un long automne. L'établissement spécialisé dans le luxe, situé place de l'Homme de fer doit en effet fermer définitivement le 30 décembre. La fin d'une institution strasbourgeoise vieille de plus d'une centaine d'années (ouvert en 1905, 116 ans).

L'établissement de Strasbourg fait partie des 4 magasins du groupe Printemps qui vont fermer, avec ceux de Paris, Le Havre et Metz. 7500 mètres carrés dédiés au luxe dans un écrin qui avait été entièrement rénové il y a 10 ans.

Plusieurs étages sont désormais fermés. Ambiance lugubre dans ce temple de la consommation strasbourgeoise. Yolande Fischbach, vendeuse en parfumerie et déléguée CGT est inconsolable : "C'est hyper dur pour les salariés de voir leur magasin se vider. C'est très dur, surtout que l'on a beaucoup de personnes qui sont là depuis très longtemps. On enterre notre magasin, mais pendant 4 mois. On a l'impression d'assister à un enterrement tous les jours, ce n'est pas facile à vivre" dit-elle. 

Echec de la stratégie du luxe

Il faut dire qu'il y a un peu moins de 10 ans, le Printemps avait été rénové à grands frais : 15 millions d'euros engloutis et une stratégie mise en place, celle du grand luxe. Difficile pour les vendeuses de voir aujourd'hui les produits bradés s'arracher à petits prix. "Pour les salariées qui ont été formées à la mode luxe beauté, c'est dur. On leur a dit à l'époque qu'il fallait dire soulier et pas chaussure, -1 et pas sous-sol, pour ces vendeuses, cela doit faire Hiroshima dans leurs têtes" dit Yolande Fischbach. 

Devant le Printemps de Strasbourg
Devant le Printemps de Strasbourg © Radio France - Antoine Balandra

Cette stratégie du luxe a plombé les finances du Printemps. Avec un chiffre d'affaire passé de 45 à16 millions d'euros en 20 ans. Les clients fortunés ont préféré semble-t-il les vraies boutiques Vuitton, ou Hermès situées à quelques mètres seulement du Printemps ou même les Galeries Lafayette.

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