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VIDEO - "On demande une reconnaissance sociale du policier francilien" : Eddy Sid du syndicat Unité SGP Police-FO

À retrouver dans l'émission
- Mis à jour le
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Eddy Sid, porte-parole du syndicat Unité SGP Police-FO, était l'invité de France Bleu Paris à 08h15. Regardez son interview à la fin de cet article.

Eddy Sid
Eddy Sid © Radio France - Martine Bréson

Les policiers manifestent ce mardi au carrousel du Louvre pour dénoncer la dureté de leur métier et leurs conditions de vie en région parisienne.

Les policiers demandent une reconnaissance sociale 

Ce qu'on demande aujourd'hui, explique Eddy Sid "c'est une reconnaissance sociale du policier francilien parce qu'on fait aujourd'hui une action contre les suicides et le mal-être policier. Il faut savoir que cela fait 10 ans aujourd'hui qu'on a en moyenne 50 suicides par an. Pour 2018, on est déjà à 33 suicides, c'est énorme."

Le porte-parole du syndicat Unité SGP Police-FO indique qu'on dit que la société étant hyper violente et que les policiers étant armés, le passage à l'acte est plus facile. "Moi je m'inscris en faux sur ces arguments..."

Une fidélisation voulue et non pas subie

Il rappelle qu'un sondage lancé fin 2017 a obtenu des réponses de 11.000 policiers. "Ils ont expliqué qu'ils voulaient une reconnaissance sociale. Concrètement ... ce qu'on veut c'est une fidélisation voulue en région parisienne et pas une fidélisation subie. Aujourd'hui, tout ce que fait l'administration, c'est de bloquer les jeunes fonctionnaires qui ne veulent pas rester ici pour plein de raisons, qui les bloque 2, 5, 8 ans et on n'a aucune autre réponse de la part de notre administration". 

"Nous ce qu'on veut, c'est les fidéliser et pour les fidéliser, il faut d'abord une véritable politique sociale qui existe et qui soit cohérente. Un avantage pécuniaire mensuel, pourquoi pas, mais pas que. Ce n'est pas la seule solution... Il y a une crise des vocations aujourd'hui, elle est réelle. Il y a peu de personnes qui postulent et peu de personnes qui veulent rester ici.  Nous, ce qu'on demande, par exemple, c'est que les policiers, qui ont aujourd'hui un week-end sur six de repos, puissent avoir un week-end sur deux". 

"Un policier en Ile-de-France n'a aucun intérêt à rester ici... et souvent les policiers au bout d'un certain nombre d'années veulent aller en province pour un cadre de vie et un coût de vie beaucoup moins cher". 

Des moyens pour travailler

Dans son livre "La peur a changé de camp, les confessions incroyables des flics", Frédéric Ploquin affirme qu'aujourd'hui on n'a plus peur de la police et qu'on s'en prend physiquement à elle violemment.  

Eddy SID réagit : " Il a raison, la peur a changé de camp parce qu'on n'a pas les moyens de travailler. Les policiers n'ont pas peur d'aller dans les cités, ils y sont tous les jours au quotidien. Les policiers ont peur ... d'être accusés, qu'on jette l'opprobre sur la place publique en donnant parfois leur nom et qu'ils se retrouvent incriminés, mis en examen, pour des faits où ils n'ont fait que faire respecter la loi et c'est souvent ça le problème".  

Regardez l'interview d'Eddy Sid 

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