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Autolib' - "Pas question de céder au chantage" : Emmanuel Grégoire, maire-adjoint de Paris

À retrouver dans l'émission
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Emmanuel Grégoire, maire-adjoint de Paris, était l'invité de France Bleu Paris à 8h15. Il a expliqué pourquoi le torchon brûle entre la Mairie de Paris et la société Bolloré chargée du service Autolib', un contrat que la mairie de Paris majoritaire au Syndicat Autolib' a décidé jeudi de rompre.

Emmanuel Grégoire
Emmanuel Grégoire © Radio France - Martine Bréson

Emmanuel Grégoire, adjoint à la mairie de Paris, chargé du budget et du financement, estime que Bolloré "voulait engager un bras de fer qui mettait en danger les finances d'un certain nombre de collectivités. Il annonçait un déficit exorbitant pour la fin de ce contrat et notre premier devoir c'est de protéger l’intérêt des collectivités donc des contribuables et donc ça devait s'arrêter maintenant. Il n'est pas question de céder à ce chantage". 

La mairie de Paris n'écarte pas l'idée de faire appel à la justice. Elle compte aussi racheter les bornes de recharge électrique et elle va désormais privilégier l'autopartage.

La ville de Paris conteste le montant du déficit annoncé par Bolloré 

"_Ce montant est contesté pour des raisons de périmètre, parce qu'il y a une imputation d'un certain nombre de charges qui ne relèvent pas du contrat. Il reviendra à des spécialistes et s'il le faut à la justice de se prononcer sur ce point. Et la deuxième chose c'est que s'il est normal que les collectivités payent pour un service public, il n'est pas question qu'un euro de plus soit mis au profit du groupe Bolloré qui ne correspondrait pas à une prestation de service public et clairement, nous le soupçonnon_s".   

Bolloré ne faisait pas son travail selon la mairie de Paris 

Emmanuel Grégoire rappelle que "le groupe Bolloré, quand le contrat est signé, annonce qu'il y aura 56 millions de bénéfice à la fin et, la tête enfarinée ,à la mi-exécution du contrat, revient en disant oh ben non je me suis trompé finalement c'est 300 millions de déficit. Un : il n'en est pas question donc nous résilions le contrat. S'il est incapable de mener à bien l'exécution de son contrat nous y mettons fin. Et deuxièmement chacun qui a utilisé le service Autolib' a pu observer ces dernières années et observer ces derniers mois une dégradation de la qualité du service. Les voitures étaient mal entretenues, elles étaient peu disponibles, elles étaient abîmées, bref le délégataire ne faisait pas son travail. S'il l'avait fait peut-être que cela aurait en partie contribué à diminuer les risques d'exploitation sur ce service."

Paris demande des explications à Bolloré sur le déficit 

"Soit on le fera à l'amiable soit on le fera en contentieux. Il faudra que Bolloré explique pourquoi à l'époque il explique qu'il va faire des bénéfices et pourquoi on découvre quelques années plus tard qu'il y a eu une forme de déficit caché pendant une longue période et que il s'est en réalité totalement trompé".

"Ce que nous allons plaider, indique l'adjoint au maire, c'est que, oui le déficit il y a pu en avoir en partie pour des raisons de servitude de service public et ça il est normal que les collectivités y contribuent comme les collectivités financent n'importe quel service public de transport. En revanche pas question de prendre des montants qui ne correspondraient pas à ce service public qui sont liés soit à des erreurs de gestion de la part du délégataire soit également au système de facturation interne qui pèse sur le prestataire de service". 

Regardez son interview : 

Emmanuel Grégoire, invité de France Bleu Matin

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