Ozoir-la-Ferrière

Ce matin, on part pour la Brie, en Seine-et-Marne, à 36 kilomètres de Paris, à Ozoir-la-Ferrière, en passant par Champigny-sur-Marne, Ozoir-la-Ferrière, c’est l’avant-avant dernière station du RER E, un nom qui prend de la place.

Un nom composé en effet, d’un côté Ozoir, avec un z, et de l’autre La Ferrière, un nom qui s’explique tout simplement par l’histoire. Il faut d’abord rappeler que le premier village est né dans la forêt, et qu’y était installées des forges, qui ne manquaient pas du coup de bois pour le feu, il s’agissait de forges de fer, autrefois appelées des ferrières, les ferrières désignaient aussi d’ailleurs des mines de fer. En 1889, un érudit du village signalait que, près de l’église, on trouvait encore dans le sol des scories de fer. Voilà pour La Ferrière. Quant au mot Ozoire, il relève de l’évolution phonétique du mot oratoire, qui est comme on le sait une petite chapelle. Il se trouve que les bûcherons se rassemblaient dans cet oratoire le dimanche, un oratoire déjà évoqué dans un document de 856. En fait, oratorium devint mal prononcé oroir et par un mécanisme habituel quand deux r sont trop proches, un des deux peut se transformer en une lettre plus facile à prononcer et Oroir devint Ozoir, Ozoir-la-Ferrière donc, avec ses habitants qui ne sont plus des bûcherons.

À vrai dire, on est bien embêté quand on n’habite pas la ville pour savoir comment s’appellent les habitants d’Ozoir-la-Ferrière.

D’autant plus, qu’il y a deux formules, soit les Ozoiriens, ou bien, pour les dissocier des habitants d’Ozoir-le-Breuil en Eure-et-Loir, les Ozophoriciens ! De quoi faire sourire un célèbre Ozophoricien, dont le père était chef de gare à Ozoir-la-Ferrière : l’humoriste Roger Nicolas. Un autre Ozoirien, lui, chantait : Mano Solo. Sans oublier le plus rapide Ozoirien : Michel Jazy.