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Comment choisir ses paillages d’été et les utiliser en Touraine ?

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Ne vous précipitez pas sur les paillages ! Pourquoi, quand et comment pailler ? Les réponses sont ici avec les conseils de Maryse Friot, Présidente de la Société d’HOrticulture de Touraine.

La paille est à l'origine des paillages
La paille est à l'origine des paillages © Getty - @Etienne Jeanneret

Qu’est-ce que “pailler” ? 
Le sens premier de ce terme est «recouvrir le sol avec de la paille». Le paillage crée une couverture de protection en surface du sol de quelques centimètres d’épaisseur (en été 3 cm en moyenne).

Les consignes générales 
Il faut apporter un paillage de nature et de granulométrie adaptées au sol et aux plantes et surtout il ne faut jamais enterrer le collet des végétaux.

Le paillage remplit plusieurs rôles selon l’époque d’utilisation. 
- Au printemps, il limite l’installation des adventices.
- A l’automne, il conserve la chaleur estivale dans le sol et maintient la microfaune en place.
- L’hiver, il permet de pour protéger le sol et sa structure des aléas climatiques, il évite les lixiviations hivernales (le lessivage du sol), crée un gîte pour les auxiliaires dont les hérissons.

Bon à savoir
En moyenne pour un potager non paillé par 25°C, il faut environ 20 litres d'eau/m² tous les 3 jours lorsque les plants sont en fructification (stade végétatif très gourmand en eau).
Pour un potager paillé par 30°C, il faut environ 20 litres d'eau/m² tous les 6 jours. La température du sol reste à 20/22°C.

Le choix du paillage
Il sera fonction du lieu (potager, jardin d’ornement...) et des végétaux présents. Quel que soit le jardin, utilisez de préférence un paillage organique (pour maintenir la biodiversité et approvisionner progressivement le sol en matière organique). Par contre, il faut bien choisir le paillage selon les lieux et les plantes.
Dans un jardin très venté par exemple, le paillage doit être grossier sinon il peut s’envoler.

Paillages à utiliser dans le potager  : 
- La paille d’avoine nuit à la croissance des abricotiers et des pêchers 
- La paille de seigle qui limite la ramulariose des fraisiers
- Le paillage de foin garde l’humidité mais risque d’approvisionner le sol en graines indésirable
- Le paillage de résidus végétaux (feuilles de chou, salades, fanes de carottes, etc.) est intéressant puisqu’il réduit les quantités à déposer dans le composteur mais attention au risque de maladies et de présence de bio agresseurs comme les limaces.
- Le paillage de fougères est anti-limaces (du fait de l’aldéhyde), stimule la germination des arbres grâce à l’oléorésine (exsudat végétal principalement constitué d'essence (ou huile essentielle ) et de résine ) et protège les plantes des maladies cryptogamiques
- Le paillage de feuilles de chêne éloigne les limaces, protège les radis, les choux des altises et des chenilles défoliatrices. Plus ou moins riche en tanin, la substance libérée par ce type de feuilles peut bloquer le développement de certaines plantes.
Il est aussi possible d’utiliser la paille de blé, de lin ou de miscanthus.
- Le paillage de cartons (sans colle ni encre) peut être utilisé.
- Les feuilles de consoude, de tanaisie, de rhubarbe sont des paillages utiles s’ils sont utilisés ponctuellement. Les tontes des allées enherbées, séchées peuvent aussi être utilisées en paillage.

Sachez qu’un jardin potager produit en moyenne 200 kg/an de déchets verts divers. Ils peuvent s'avérer de bons paillages en été.

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