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Agenda

Biarritz fait son cinéma

Du 28 juin au 2 juillet, Biarritz accueille un nouveau festival du film, Nouvelles Vagues, porté par le regard et la passion de la jeunesse. Jérôme Pulis et Sandrine Brauer, le fondateur et la déléguée générale de la manifestation, se livrent au jeu de nos questions.

Biarritz fait son cinéma

Par ALIXIA MEINZEL

Publié le 23 juin 2023 à 14:27Mis à jour le 23 juin 2023 à 14:30

Paradis du surf pour certains, eldorado culinaire pour d'autres, Biarritz vibre de ses identités plurielles entre mer et montagne. Jérôme Pulis, ancien directeur de la communication de Dior Parfums, passé par L'Oréal et Condé Nast, revient dans la ville de son enfance et lance le Nouvelles Vagues, le Festival international du film de Biarritz, avec le soutien de Chanel comme partenaire officiel, dont la première édition se déroulera du 28 juin au 2 juillet prochain. La ville basque n'est pas étrangère au 7e art : déjà en 1981, elle sert de toile de fond à la passion mystérieuse entre Catherine Deneuve et Patrick Dewaere, capturée par la caméra d'André Téchiné dans «Hôtel des Amériques», puis à Frédéric Beigbeder dans l'adaptation de son film «L'amour dure trois ans» (2011). Elle accueille également le Festival de Biarritz Amérique Latine depuis 1979, ainsi que le FIPADOC, un festival de documentaires. Aux côtés de Jérôme Pulis, collaborent Sandrine Brauer, Lili Hinstin, Ana Girardot pour développer ce projet de faire «la promotion des talents de demain» et «d'écouter ce qui agite les jeunes générations», confie Lili Hinstin.

Biarritz fait son cinéma

Le regard tourné vers la jeunesse, Nouvelles Vagues incarne une ouverture au monde du cinéma et offre l'opportunité à des réalisateurs émergents et des étudiants de partager l'affiche avec des professionnels, tels Sofia Coppola, Eric Toledano et Olivier Nakache, Milos Forman ou Sébastien Lifshitz. Un jury de moins de 35 ans, présidé par le réalisateur Saeed Roustaee - «La loi de Téhéran» (2019), «Leila et ses frères» (2022) - visionnera huit longs-métrages en compétition, ainsi qu'une large sélection d'oeuvres abordant l'enfance jusqu'à l'entrée dans l'âge adulte. À la manière de romans d'apprentissage, les films explorent la quête de soi, physique et spirituelle, l'appréhension et la compréhension du monde, que des yeux vierges d'expérience abordent différemment des aînés.

Jérôme Pulis, Sandrine Brauer et Lili Hinstin

Jérôme Pulis, Sandrine Brauer et Lili Hinstin© Gaëtan Bernard

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Comment a germé l'idée d'un tel festival à Biarritz ?

Jérôme : Je suis biarrot, j'ai grandi et découvert le cinéma ici, je ne pouvais que proposer à ma ville de coeur ce projet. Elle est tellement propice pour accueillir une manifestation internationale ! Et visiblement, la mairie de Biarritz n'attendait que cette proposition pour accompagner sa politique auprès de la jeunesse.

Sandrine : petit clin d'oeil : en 1939, la ville était finaliste face à Cannes pour accueillir le grand festival international voulu pour contrer le Festival de Venise, haut lieu de propagande fasciste.

Ce festival est-il un moyen d'aborder et comprendre les nouvelles sensibilités, les enjeux actuels pour la jeune génération ?

Jérôme : Le festival est un événement orienté vers la transmission et propose un voyage dans les représentations de la jeunesse. Les auteurs et réalisateurs nous permettent en effet de découvrir cette nouvelle génération et ses engagements. L'environnement, les mutations du monde, les questions d'identité… Découvrir la diversité des représentations et de ceux qui les écrivent. Son nom, Nouvelles Vagues, est évidemment une évocation de l'inéluctable besoin de renouveler la création, de défier les carcans et d'être à l'écoute des nouvelles générations.

Les réalisateurs des films en compétition viennent du monde entier et racontent la jeunesse à différents âges. Qu'est-ce qui les caractérise ? Comment êtes-vous parvenus à cette sélection ?

Sandrine : La sélection est le fruit du travail de Lili Hinstin, directrice de la programmation, et de son équipe. Lili a rassemblé autour d'elle un comité de sélection jeune et d'horizons diversifiés. Nous voulions présenter des films de tous les continents et rester à l'écoute de tous les genres. Le résultat est un kaléidoscope passionnant sur la jeunesse et ses préoccupations.

Comment souhaitez-vous voir évoluer le festival dans les prochaines années ?

Jérôme : Nous avons hâte de tirer des leçons de cette première édition ! Nous avons déjà plein d'idées pour la prochaine et étudions déjà plusieurs sollicitations. En tout cas, nous sommes résolus à aller plus loin dans la transmission et pour faire du festival un rendez-vous unique tourné vers les jeunes générations incontournable pour la profession et les spectateurs. Un festival ne naît pas grand et beau, mais le devient !

Alixia Meinzel

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